1. Cleveland Cavaliers (38-14)

Les Cavaliers semblent au-dessus dans cette conférence Est et seront donc favoris en Play-offs pour se retrouver une seconde année consécutive en Finale NBA. La saison des Cavs n'est pourtant pas sans remous avec l'éviction surprise il y a 3 semaines du head coach David Blatt. Plus que ses résultats, c'est son projet de jeu jugé trop peu flamboyant qui lui a fait prendre la porte seulement un an et demi après son arrivée au sein de la franchise. Nul doute qu'il a également payé le fait que Lebron James ne le portait pas particulièrement dans son cœur et l'écrasante défaite qu'il a subi à domicile face aux Warriors 2 jours avant son licenciement. En attendant, il a été remplacé au pied levé par son assistant Tyronn Lue qui à 38 ans connaît sa première expérience de head coach en NBA et qui -hasard ou non - est un ami de longue date du "King". Depuis son arrivée, les joueurs de l'Ohio ont remporté 7 victoires pour 2 défaites concédées. Ce bilan est cependant à nuancer car il y a certes une victoire contre les Spurs - 2ème de la conférence Ouest - mais, il y a aussi 2 défaites face à des équipes de l'Est que sont Boston et Charlotte. Le projet de jeu de Tyronn Lue se met tranquillement en place, il semble plus attrayant offensivement et a le mérite de redonner de la confiance à certains joueurs comme Kevin Love. Cependant, les Cavs seront sans aucun doute prêts en Juin pour tenter de glaner le premier titre de leur histoire.

2. Toronto Raptors (35-17)

On savait que les Raptors étaient une équipe de qualité qui pouvait viser le top 4 de la conférence Est mais, de là à se retrouver deuxième de la conférence à seulement 3 victoires de Cleveland après plus de 50 matchs joués, cela à de quoi surprendre. Malgré tout, il ne faut pas croire que cette équipe se retrouve là par hasard, elle propose un jeu qui sans être flamboyant est très efficace. Les Canadiens s'appuient surtout sur leur duo de All-Stars -qui a d'ailleurs joué le All-Star Game dimanche dans sa salle - Kyle Lowry et Demare DeRozan. Ces deux joueurs tirent leurs coéquipiers vers le haut avec aussi une peinture qui a de quoi faire peur aux autres équipes elle est composée de Jonas Valanciunas, de Luis Scola ou encore du très physique Bismack Biyombo. Tous ses ingrédients font que l'équipe se retrouve là où elle est aujourd'hui notamment grâce à un excellent mois de Janvier qui s'est soldé par 10 victoires pour simplement 2 défaites. Là où le bas blesse, c'est au niveau de la constance, les protégés de Dwane Casey sont capables de battre successivement deux concurrents directs - Boston et Miami- et de perdre cette semaine face à l'une des équipes les moins performantes de la ligue: Minnesota. Il faudra régler ce problème pour pouvoir prétendre au minimum à une finale de conférence dans cette très disputée Conférence Est.

3. Boston Celtics (32-22)

Encore plus que Toronto, Boston est l'équipe surprise de cette mi-saison à l'Est. Cette présence dans le haut du classement n'est cependant pas le fruit du hasard, l'équipe se construit depuis deux ans et demi avec l'arrivée de Brad Stevens à la tête de cette franchise. Le jeune coach a réussi à mettre en place un collectif bien huilé dans une équipe sans véritable franchise player mais, avec un roster d'une dizaine de bons joueurs NBA qui ont appris à bien jouer ensemble. L'équipe est tout de même emmenée par un bon Isiah Thomas qui réalise une très bonne saison qui combinée avec l'excellent début de saison de son équipe lui a permis de participer au All-Star Game pour la première fois de sa carrière. L'équipe au trèfle s'appuie aussi sur des jeunes joueurs qui ne cessent de progresser comme Marcus Smart, Avery Bradley ou encore Jared Sullinger et en font profiter l'équipe puisque les joueurs du Massachusetts ont terminé 8ème la saison dernière. Ils semblent cette année bien partit pour mieux figurer au classement à la fin de la saison, les Celtics franchissent donc les paliers un à un voir deux à deux tellement leur ascension est fulgurante. Le début de cette saison aurait pu laisser penser qu'ils allaient reproduire une saison comparable à la précédente mais, grâce à des mois de Janvier et de Février où ils ont compilé les victoires, ils se retrouvent très haut dans cette conférence Est très dense. L'équipe de Brad Stevens sera donc une équipe à surveiller en Play-offs, une équipe qui sera en tout cas très difficile à battre dans une série au meilleur des 7 matchs.

4. Atlanta Hawks (31-24)

Premiers la saison dernière au même stade, les Hawks éprouvent cette saison plus de difficultés à figurer dans les trois premiers à l'Est. Atlanta a pourtant connu peu de changements à l'intersaison, l'équipe a su gardé ses 4 joueurs All-Stars que sont Jeff Teague, Kyle Korver Al Horford et Paul Millsap ainsi que le meilleur entraîneur de la saison dernière: Mike Budenholzer. C'est peut-être la perte de DeMarre Carroll, partit pour Toronto qui change la donne surtout défensivement. Mais, la perte d'efficacité n'est pas seulement due au départ d'un joueur, l'équipe semble en perte de vitesse collective et certains joueurs majeurs de l'équipe ne sont plus au même niveau, on pense à Jeff Teague et surtout à Kyle Korver qui n'est plus que l'ombre du joueur qu'il était. Atlanta semble aussi avoir perdu son âme collective qui faisait sa force la saison dernière, tout n’est quand même pas à jeter pour cette équipe qui se situe à une place plus qu’honorable. Ce qui inquiète les observateurs, c’est le manque de cohésion qui semble habiter cette franchise, on parle par exemple de trades pour certains cadres de l’équipe comme Jeff Teague qui a l’air de mal vivre l’éclosion du jeune meneur allemand Denis Schröder ou encore Al Horford qui sera Free agent à la fin de cette saison. On ne donne en tout cas pas cher de la peau des Hawks en Play-offs, ils auront en tout cas du mal à reproduire les mêmes Play-offs que la saison passée qui s’était terminée en finale de conférence. Mais après tout, on ne sait pas ce qu’il peut se passer en basket et c’est ça qui fait la beauté de ce sport.

5. Miami Heat (29-24)

Après avoir manqué de justesse la qualification pour les Play-offs l'année dernière, on n’attendait pas le Heat si haut placé cette saison. En effet, Miami sortait d'une saison chaotique marquée par les blessures successives de Dwyane Wade et par l'hospitalisation de Chris Bosh, une saison qui a tout de même permise l'éclosion du pivot Hassan Whiteside, aujourd'hui meilleur contreur de la ligue. La franchise avançait donc sans véritables certitudes en espérant surtout que ses deux joueurs majeurs soient épargnés par les blessures, ce qui est pour le moment le cas. Mieux, les deux joueurs réalisent l'une de leurs meilleures saisons avec un niveau comparable à celui qu'ils avaient lors de leurs années de titres NBA. Ils parviennent à tirer leurs coéquipiers vers le haut comme Goran Dragic qui monte en puissance depuis le début de la saison et qui semble peu à peu retrouver le niveau qu'il avait chez les Suns de Phoenix il y a un an et demi. Hassan Whiteside confirme tout le bien que l'on pensait de lui lors de la saison précédente, il parvient même à dépasser tous les espoirs placés en lui et il est désormais considéré comme l'un des meilleurs pivots de la ligue. Enfin, le rookie Justise Winslow réalise une très bonne première année qui est prometteuse à la fois pour cette année mais aussi pour l'avenir de la franchise. Ce mélange entre joueurs d'expériences et jeunes joueurs permet au Heat de très bien figurer et de faire peur aux autres équipes, Miami va sûrement pouvoir viser au moins la finale de Conférence.

6. Indiana Pacers (28-25)

On pourrait comparer les 2 dernières saisons d’Indiana avec celles de Miami. Tout comme Miami, les Pacers ne se sont pas qualifiés la saison dernière pour les Play-offs à cause de blessures et surtout celle de son franchise player : Paul Georges. Ce dernier est revenu au niveau auquel on l’avait connu avant sa terrible blessure au camp de basket des USA avant les championnats du monde 2014 voire encore plus fort, il a d’ailleurs montré au All-Star Game dimanche qu’il était revenu à 100% de ses capacités en compilant pas moins de 41 points. Il a parfaitement porté son équipe surtout sur les 2 premiers mois de la saison où Indiana a réussi à tenir la dragée haute aux équipes favorites de l’Est grâce à un jeu très offensif prôné par le coach Franck Vogel qui a surpris bon nombre d’équipes. Les Pacers ont été plus en difficultés sur les 2 derniers mois notamment à cause du manque d’adresse des joueurs cadres de l’équipe surtout de Paul Georges mais, ils réussissent quand même à se maintenir à une très honorable 6ème place. Le seul bémol que l’on pourrait ressortir de leur jeu est la place importante de l’adresse dans leur jeu offensif, c’est la différence entre leur jeu et celui des Warriors par exemple, les Warriors peuvent gagner sans adresse ce qui est plus difficile pour Indiana. On peut par contre se féliciter du côté français de l’apparition de Ian Mahinmi dans le 5 de départ qui réalise une très bonne saison à la fois défensivement – ce qui à toujours été son point fort – mais, plus surprenant, il se révèle cette année offensivement. Enfin, le denier point positif du côté de l’Indiana, c’est l’explosion du rookie Myles Turner le mois dernier qui peut jouer aux postes 4 ou 5 et qui va assurément devenir l’un des joueurs majeurs de la franchise dans les années à venir.

7. Chicago Bulls (27-25)

En regardant cette 7ème place provisoire, on peut aisément comprendre que les Bulls de Chicago ne se situent pas à une place à la hauteur de leur standing. Tout avait pourtant commencé honorablement pour Chicago qui s’est même retrouver premier de la conférence au bout de 15 matchs mais, cette position n’était qu’un leurre au vu du jeu qui était proposé. Cela n’a pas évolué au fil des rencontres, le jeu s’est même détérioré au gré des blessures des joueurs majeurs comme Derrick Rose ou encore Joakim Noah. L’équipe a désormais seulement 2 victoires d’avance sur Détroit et la 9ème place synonyme de non-qualification pour les Play-offs ce qui constituerait un affront terrible pour la franchise au vu de l’effectif proposé. Celui qui est jugé responsable des mauvais résultats de l’équipe est le coach Fred Hoiberg qui, pour sa première expérience en tant que coach NBA, est sous le feu des critiques. Il est arrivé cet été en remplacement de Tom Thibodeau qui restait sur 5 ans à la tête de l’équipe et qui a été écarté pour un jeu jugé trop peu spectaculaire, il a malgré tout emmené l’équipe en demi-finale de conférence. Fred Hoiberg est donc arrivé de NCAA avec l’idée de révolutionner l’équipe et d’en faire une équipe offensive à l’image du champion sortant, la mayonnaise n’a malheureusement pas prise pour le moment et l’équipe de l’Illinois se retrouve donc en difficulté. On espère que Chicago va retrouver un niveau à la hauteur de ses possibilités lors de la deuxième partie de saison pour pimenter un peu la lutte pour le titre de conférence, on sait aussi que la vérité de la saison régulière n’est pas celle des Play-offs.

8. Charlotte Hornets (27-26)

L’équipe qui n’a pas connu les Play-offs depuis 5 ans semble cette année en bonne position pour redorer un peu le blason de la franchise qui est souvent dans les profondeurs du classement ces dernières années. Les arrivées de cette saison ont véritablement métamorphosées l’équipe qui est passée d’une équipe de fond de classement à une équipe redoutée par toute la ligue. La première arrivée qui a fait du bien à l’équipe est bien sûr celle de Nicolas Batum, le français a apporté à Charlotte ce qu’il savait faire avec Portland c'est-à-dire la polyvalence. Il est présent dans toutes les lignes statistiques et enlève un poids à tous ses coéquipiers, si l’équipe a besoin de quelque chose en particulier, c’est Batum qui va s’en occuper. Sa présence a par exemple permis à Kemba Walker de progresser au point de réaliser certains matchs à plus de 50 points, ce dernier dit d’ailleurs qu’il a besoin de Batum sur le terrain pour réaliser de bons matchs. Il n’est pas arrivée seul puisque Jeremy Lamb a lui aussi rejoint la franchise de Michael Jordan en provenance d’Oklahoma City tout comme Jeremy Lin qui venait lui des Lakers. Ces 2 joueurs font offices de sixièmes hommes et ils apportent ce qu’il manquait à Charlotte, un apport du banc. Les Hornets ont donc réussi un début de saison au-delà des espérances en étant 3ème équipe après 15 matchs joués mais, une mauvaise série de 7 défaites les a sortit un tant des 8 premières équipes de l’Est. Ils sont de retour à cette place depuis seulement une semaine et ils vont devoir se battre notamment avec Détroit pour enfin retrouver les Play-offs.