Un axe de travail durant l'intersaison
Après une régulière prometteuse l’an passé, les Blazers s’étaient heurtés à leurs meilleurs ennemies, les Golden State Warriors. Cette demi-finale de conférence avait fait étalage des limites de l’équipe de Damian Lillard et C.J McCollum et notamment dans sa propre moitié de terrain. Une défense permissive et un manque de scoreurs lorsque le – meilleur - backcourt de la ligue se trouve sur le banc. Les dirigeants des Blazers ont tenté de combler ces manques lors de la free agency 2016 avec les arrivées de l’ancien Celtic Evan Turner et de Festus Ezeli, capable d’apporter scoring à mi-distance pour l’un et protection d’arceau pour l’autre. Ainsi, les Blazers ont réalisé une grande saison d’un point de vue offensif, rien à dire la dessus. Mais alors la défense… bonjour l’open bar. Festus Ezeli, attendu comme le protecteur de la raquette des Blazers, n’aura pas joué un seul match de la saison certes, mais c’est toute la défense des Blazers qui étaient aux abonnés absents cette saison. Des équipes adverses qui dépassent régulièrement les 130points, des joueurs qui font leurs careers-highs ou qui décrochent des contrats à l’issue de la rencontre (coucou Yogi Ferrell), des gifles reçus à domicile comme à l’extérieur, Portland a OUBLIER de jouer dans sa propre moitié de terrain cette saison. Et pourtant, Terry Stotts avait axé le travail d’avant saison sur ce point précis.
« Notre défi est de toujours être une bonne équipe défensive. Nous avons montré que nous pouvons l’être mais je pense que de très bonnes équipes le font de façon cohérente et c’est ce que nous nous efforçons de faire » (Oregon.Live)
Les efforts n’auront sans doute pas été suffisants. Portland avait la possibilité de durcir le jeu avec des joueurs de devoirs comme Aminu ou Harkless sur les ailes et Vonleh ou Plumlee à l’intérieur. Certes, pas des cadenas défensifs ou de farouches contreurs mais des gars capable de faire le job en défense.
Une des pires défenses NBA
Cette saison, Portland était la 25e défense de la grande ligue, avec une moyenne de 108,5points encaissés par rencontre. Beaucoup trop pour une équipe envisageant les hauteurs de la conférence ouest et tout particulièrement en play-offs, lorsque le jeu se resserre sur demi-terrain. Des rotations douteuses, des transitions défensives faites au petit trot, des difficultés à protéger le rebond défensif et un manque cruel de communication. Ajouté à cela un back-court pointé du doigt pour son engagement dans son propre camp, des extérieurs qui peinent à ralentir les porteurs de balles adverses et des intérieurs qui ne sont pas des protecteurs de cercles. Les soucis étaient donc autant individuels que tactiques. Notre duo favori, Damian et C.J, a été particulièrement critiqué pour leur (non ?) défense. Manque de taille, d’énergie et de dureté sur l’homme, les extérieurs adverses ont pu se régaler cette saison. Et ce n’est pas Shabazz Napier ou Evan Turner qui ont pu compenser cela en sortie de banc. Certes, les deux compères ont démontré une nouvelle fois encore qu’ils étaient plus que redoutables en attaque. Mais pour passer un cap dans leur carrière respective, il faudra montrer davantage de ténacité et de hargne en défense, afin de ne plus être des poids morts pour leur équipe.
Des signes encourageants
Dans ses premières années de coaching, Terry Stotts avait construit son équipe sur de solides bases défensives (11e défense de la ligue lors de la saison 14-15) en s’appuyant notamment sur de forts défenseurs (Batum, Matthews ou encore Lopez). Au cours de la saison, Coach Stotts tenta de corriger cela en revenant sur les fondamentaux.
"Nous devons revenir aux bases. Nous devons revenir sur les fondamentaux que nous voulons faire" (OregonLive)
Sur la fin de saison, les Blazers ont retrouvés ce semblant de défense qui leur permet de gagner contre n'importe qui. La preuve en est, sur les 15 derniers matchs de la saison, seulement 100,3 points par match encaissés pour un bilan de 12 victoires et 3 défaites. On peut bien sûr mettre en avant le travail du coaching staff mais cette série de victoires coïncide également avec l'arrivée de Jusuf Nurkic, le nouveau Big Men et chouchou de RipCity. Nous aborderons plus en détail son impact sur l'équipe lors d'un épisode qui lui sera consacré. Il faudra donc poursuivre ces efforts pour que dés le début de la saison suivante, les hommes de l'Oregon se retroussent les manches et se mettent à défendre
Comme le dira notre franchise player au cours de la saison, la différence entre une très bonne équipe et une bonne équipe réside dans sa manière de défendre. Les Warriors n’auront jamais la meilleure défense de la ligue (sans parler des possessions par match,etc..) mais ils limitent au maximum les erreurs défensives. Les Blazers savent donc sur quoi bosser, y a plus qu'à. Un seul mot d’ordre dans l’Oregon cet été : DÉFENSE.