Mouvements :
Départs : Omri Casspi (Golden State), Kris Dunn (Chicago), Jordan Hill (licencié), Zach LaVine (Chicago), Adreian Payne (Orlando), Ricky Rubio (Utah) et Brandon Rush (Milwaukee).
Arrivées : Anthony Brown (Orlando), Jimmy Butler (Chicago), Jamal Crawford (LA Clippers), Marcus Georges-Hunt (Orlando), Taj Gibson (Oklahoma City), Justin Patton (Creighton - NCAA) et Jeff Teague (Indiana).
Effectif :
Meneurs de jeu : Jeff Teague, Aaron Brooks, Tyus Jones, Melo Trimble
Arrières : Jimmy Butler, Jamal Crawford, Shabazz Muhammad, Anthony Brown
Ailiers : Andrew Wiggins, Nemanja Bjelica, Marcus Georges-Hunt
Ailiers forts : Taj Gibson, Amile Jefferson
Pivots : Karl-Anthony Towns, Gorgui Dieng, Cole Aldrich, Justin Patton
Wow. Cet effectif là, c'est clairement une dinguerie, un des plus beaux et des plus complets que vous pourrez voir en NBA à l'heure actuelle. C'est aussi et surtout l'un des plus beaux rosters de l'histoire de la franchise. En effet, l'effectif le plus productif mais aussi le plus beau était (et de loin), celui des T-Wolves de la saison 2003-2004. Cette année-là, un trio - Big 3 - était "in the place" dans le froid nord-américain, fraîcheur "from" Minnesota. Il était composé de Latrell Sprewell (16,8 points - 3,8 rebonds - 3,5 passes et 1,1 interceptions par match), Sam Cassell (19,8 points - 3,3 rebonds - 7,3 passes et 1,3 interceptions) et le gamin de la town, "The Big Ticket", "Da Kid", on parle bien sûr du plus grand joueur de tous les temps à Minnesota, Kevin Garnett (24,2 points - 13,9 rebonds - 5 passes - 1,5 interceptions et 2,2 contres). Enorme. C'était plus un loup, c'était un mammouth. Il a par conséquent été élu MVP de la saison régulière, performance anecdotique tant il a marqué son empreinte dans l'histoire de la franchise et de la NBA. KG n'était pas grand, c'était le plus grand à Minnesota et il le restera sûrement encore pour longtemps. Car, qu'on le veuille ou non, des joueurs qui ont suivi, il y en a bien un qui a marqué la franchise, au nom de Kevin love, mais il n'est pas resté aussi longtemps que Garnett pour mériter le surnom du Kid, l'enfant de la ville. Kevin G, 14 saisons. Kevin L, 6 saisons. Incomparable. Depuis, c'était la stagnation à Minnesota, un effectif qui avait fait des dernières places de la Conférence Ouest son terrain de jeu, c'était un peu "touche le fond mais creuse encore". Cependant, depuis 1 ou 2 ans et l'arrivée d'Andrew Wiggins puis de Karl-Anthony Towns, les fans des Wolves, en hibernation jusque-là, se sont peu à peu réveillés. Jusqu'à cet été où la Free Agency rimait avec viande fraîche pour les loups de Minnesota. De quoi récupérer Jeff Teague, Jamal Crawford, Taj Gibson, mais surtout Jimmy Butler. On préfère prévenir, les Timberwolves sont de retour, et ça va saigner.
Joueur à suivre :
Non mais les gars, clairement Jimmy Butler. Jimmy Buckets mesdames et messieurs. Lui, l'originaire du Texas, va venir poser ses petits pieds dans la glace, et la fusion va juste être magnifique. Du moins, on lui le souhaite, car tout n'a pas été facile dans sa vie. Son père l'a abandonné, ainsi que sa famille, alors que ce n'était qu'un bébé. Puis, jeune adolescent, il vécut dans la rue, errant de maison en maison, après avoir été chassé de chez lui par sa mère. Par la suite, il fut adopté par une famille, dont le fils était un de ses amis qu'il s'était fait, sur un playground de basket. Basket réunificateur, mais aussi créateur. Après avoir été repéré par Marquette University alors qu'il évoluait dans une petite fac du coin, il se positionne à la Draft. Choisi en 30e position par les Bulls de Chicago en 2011, il y restera jusque cet été 2017. En 6 ans - mais aussi en toute une vie - il trouva, dans le basket des amis, une famille. De la saison 2011-2012 (2,6 points par match) à la saison 2016-2017 (23,9 points par match), Jimmy Butler a su grandir en tant que joueur et en tant qu'homme. MIP 2015 (joueur ayant le plus progressé), sélectionné au All-Star Game en 2015, 2016 et 2017, membre de la NBA All-Defensive second Team en 2014, 2015 et 2016, médaillé d'or aux Jeux Olympiques 2016 avec les USA, tant de récompenses personnelles et collectives que JB ne doit qu'à lui-même et à son travail. Après 6 saisons passées à Chicago, il est transféré le soir de la Draft 2017 contre Zach LaVine, Kris Dunn et le 7e choix de cette même Draft, Lauri Markkanen, aux Timberwolves du Minnesota. The future is History. Reste à savoir si, dans une Ligue actuelle complètement folle, il va réussir à se démarquer : personnellement, avec une nouvelle sélection au All-Star Game, synonyme de première année et d'adaptation réussie à Minneapolis, puis collectivement, à savoir atteindre avec sa nouvelle team des Wolves, les très convoitées play-offs, surtout à l'Ouest. Car, oui, aussi bizarre cela puisse paraître, Minnesota évolue dans la Conférence Ouest, ce qui n'est pas pour aider les joueurs des T-Wolves. La dernière question que l'on pourrait se poser sur Butler est celle du contrat. Ce-dernier aura un contrat à renégocier dans deux ans, il va falloir faire vite pour Thibodeau, afin de trouver la solution et de faire re-signer son poulain, qu'il a eu sous ses ordres à Chicago, qu'il a fait grandir. Un choix logique, donc, de choisir Butler. D'autant plus qu'avec deux joueurs de talent, deux futurs grands en Towns et Wiggins, il fallait qu’un All-Star respecté (de part son niveau, mais aussi son passé et son histoire) intègre le groupe afin de permettre aux petits de passer au level supérieur. It's done, et on va pouvoir assister à la naissance d'un Big 3. Tiens, tiens, cela ne nous rappellerait rien ? Coucou Kevin Garnett, remember 2004.
Objectif :
Il est clair, net et autant être honnête, objectif play-offs. On irait même plus loin. Sans parler de tomber dès le 1er tour et tous ses rebondissements car ils sont 8èmes donc ils affrontent le 1er, Golden State, ceci cela...Non. Qu'on se le dise, si les Timberwolves n'atteignent pas les play-offs cette année, ce sera une déception. De là à parler de désillusion, peut-être pas, mais ce sera clairement une déception. Niveau roster, c'est l'un des meilleurs de la ligue. Ils ont un meneur d'homme au mental d'acier, sur qui son coach compte énormément et le connaît mieux que personne, c'est Jimmy Butler. A côté de lui, l'ancien meneur d'Atlanta et d'Indiana, Jeff Teague qui tourne à 15 points de moyenne par match depuis plusieurs saisons déjà. En plus de cela, Jimmy Butler a un énorme back-up, l'indétrônable et indéboulonnable "Mister Clutch", "6th man", Jamal Crawford. Toujours là pour mettre son 3 points venu de l'espace quand il faut. Bien sûr, un ailier au nom d'Andrew Wiggins, quasiment 24 points par match la saison dernière. Finalement, Karl-Anthony Towns, aka KAT, qui tournait à 25 points et 12 rebonds la saison dernière. Ajoutez à cela des joueurs d'expérience en NBA (Taj Gibson, Aaron Brooks, Cole Aldrich), des joueurs qui connaissent déjà la franchise par cœur (Nemanja Bjelica, Gorgui Dieng, Tyus Jones, Shabazz Muhammad) et pour finir des rookies à la fougue et l'insouciance boostées au maximum (Amile Jefferson - Duke University ; Melo Trimble - University of Maryland - Junstin Patton - Creighton University ; Marcus Georges-Hunt - Georgia Tech, puis Magic d'Orlando) et vous obtenez le cocktail parfait pour dynamiter la Conférence Ouest. Pour aller jusqu'où, personne ne le sait, en tout cas ce dont on est sûr à l'heure actuelle, c'est que les Timberwolves du Minnesota sont prêts. Samedi soir, ils ont débuté leurs matchs de pré-saison par une victoire 108-99 face aux Lakers de Los Angeles. De bonne augure pour la suite.
Meilleur et pire scénario :
Meilleur scénario :
On l'a évoqué précédemment, les Timberwolves ont l'un des meilleurs effectifs de l'histoire de la franchise. Ses jeunes joueurs vont tous progresser et acquérir de l'expérience, certains sortiront du lot encore une fois comme KAT, avec ses matchs-up gagnés et ses 25 points de moyenne, qui sera sélectionné au All-Star Game. Il sera suivi d'Andrew Wiggins, une saison remarquable où il frôle lui aussi les 25 points de moyenne, et Jimmy Butler, qui signe une nouvelle fois pour quelques années de plus, après avoir été nommé Franchise Player par Tom Thibodeau. Avec un banc athlétique, les loups de Minnesota atteignent le podium de la Conférence Ouest, au départ irréalisable puis devenu normal tellement cette équipe pue la classe, la forme et le talent.
Pire scénario :
Bien que Jimmy Butler soit arrivé et que Towns soit toujours dissuasif à l'intérieur, la défense qui était censée s'améliorer sous Thibodeau ne s'améliore finalement pas, on pénètre plus facilement dans la raquette de Minnesota que pendant le All-Star-Game. De plus, Jimmy Butler se blesse au bout d'un mois, saison out. Bon nombre de ses coéquipiers se blessent à répétition également. Wiggins très attendu, ne confirme pas et marque seulement 10 points de moyenne. Towns, esseulé, ne peut pas couvrir les deux côtés du terrain en même temps, tu m'étonnes il fait 112 kilos. Le seul qui peut armer à 3 points est donc Jamal Crawford, pas de chance, c'est un remplaçant et il a 37 ans. Minnesota finit 11ème à l'Ouest, Jimmy Butler ne re-signe pas et ciao la nouvelle hype à Minneapolis.
Pronostique :
Pour nous, ce sera 5e de la Western Conference (enfin, c'est Conférence Ouest mais en plus stylé). Objectivement, le front office de la franchise a bien bossé cet été durant la Free Agency et Minnesota a ce que toutes les équipes recherchent, ce dont elles rêvent toutes, un Big 3. Emmenés par Butler, Wiggins et Towns, les Timberwolves vont être très dangereux et on ne voit pas beaucoup d'équipes se mettre en travers de leur chemin pour le classement final à l'Ouest. Pas d'hibernation pour eux cet hiver, les loups de Minnesota se sont reposés trop d'années de suite, ils seront de sortie jusqu'au mois d'avril (et on espère plus loin dans le temps, synonyme de play-offs).