Equipe surprise il y a deux ans après avoir notamment sorti les Clippers au 1er tour des PO, Portland était cette fois attendu au tournant. Quoi de plus compliquer dans le sport de haut niveau, que de confirmer. Les coéquipiers de Damian Lillard en ont fait l’amer expérience avec une saison pas à la hauteur des attentes espérées. Avec un groupe reconduit et quelques belles – et coûteuses – signatures (Evan Turner, Allen Crabbe), on était en droit d’exiger de Portland une lutte pour obtenir l’avantage du terrain. Que neni, les joueurs de l’Oregon se sont présentés à l’ouverture de la saison pleins de bonnes intentions mais seulement d’un seul côté du terrain, en attaque. Apparament, ils n’étaient pas trop enclins à se bouger le cul dans leur propre moitié de terrain, à commencer par son back-court. Mais on ne peut pas pointer du doigt des individualités car c’est tout un collectif qui a pris l’eau cette année. Encaissant plus de 110 points par match pendant une certaine période, les Blazers ne pouvaient pas prétendre à jouer lors du mois d’avril. Il a fallu une prise de conscience des cadres pour enfin tenter de résoudre le problème et c’est Damian Lillard qui l’expliquait à la fin du mois de novembre au micro de Joe Freeman

« Vous devez avoir une certaine fierté. Ça doit être quelque chose que vous voulez faire, un problème que vous voulez résoudre et vous devez aller là-bas et le montrer.Nous devons montrer combien nous nous soucions en réalité l'un de l'autre, combien nous nous soucions en réalité d'être mieux défensivement » (OregonLive)

Dommage pour les Blazers, son franchise player n’a pas associé les actes à la parole. Un back-court friable, un front-court qui tente de défendre en vain mais manque d’un véritable stoppeur, on ne peut pas vraiment sortir un joueur de cette galère. Bon, on est sympa, mention honorable à Moe Harkless. Avec un peu plus de muscles, il pourrait gêner plus de monde sur les ailes. Terry Stotts tenta bien de faire des ajustements (présence d'Aminu ou de Vonleh dans le 5), en vain.

Autre aspect qui rejaillit de cette saison: le recrutement. Evan Turner n'a jamais réellement trouver sa place au sein de l'équipe notamment avec une adresse douteuse. Le cas Festus Ezeli est également un flop et je vous invite à aller l'épisode 2 pour plus de précisions. La prolongation d'Allen Crabbe nous reste elle en travers de la gorge. Si le garçon a fait ses stats (10 points à 44% du parking), son apport - en comparaison avec son salaire - reste insuffisant. Mais Neil Olshey ne pouvait pas rester sur ses " mauvaises " acquisitions.

(Aminu et McCollum tentant de ralentir Klay Thompson lors des Play-offs 2017 Source Image: FranceTv Sport)

Avec une attaque de folie mais une défense absente, les Blazers vivaient une saison à deux visages. Jusqu’au jour où le General Manager a décidé que le cinéma avait assez duré et tenta alors un coup de poker : échanger Mason Plumlee, alors pivot titulaire de l’équipe depuis une saison et demi contre Jusuf Nurkic, le pivot de Denver relégué sur le banc par la star montante des Nuggets, Nikola Jokic. Le changement d'ambiance fut radical. Un jeu offensif mieux distribué avec Big Nurk nourrit au poste mais surtout une présence défensive importante avec du contre et du hustle. The Bosnian Beast a déjà montré toute l'étendue de son talent avec des mixtapes hallucinantes (notamment à son ancienne équipe) et un penchant pour le trashtalking, tout ce qu'on adore du coté du Moda Center. Ce transfert va permettre, entre autres, aux Blazers d’aller chercher et sécuriser cette 8e place qualificative pour les PO, au prix d’une belle lutte face à ces mêmes Nuggets. Malheureusement, les PO seront dans la même lignée que cette régulière décevante..

On oublie tout ça et on repart conquérant pour une nouvelle saison du côté de l'Oregon, en oubliant rien au passage cette fois. Allez, on vous balance le top 10 de la saison des Blazers, c'est cadeau.