Certes, comme toujours (et vous le savez, on ne change pas les bonnes habitudes), on doit commencer par une revue de l'effectif. Sauf que pour Boston, on a décidé de changer les plans. En fait, non, c'est pour Isaiah Thomas qu'on change les plans. Nan mais sérieux Danny Ainge, tu nous as fait quoi là ? Alors ouais, on le savait, tes joueurs tu n'y tiens pas ( un exemple ? Kevin Garnett aux Nets, Goodbye my friend), mais de là à te séparer de Isaiah Thomas, on dit non...A la limite, Avery Bradley ou Jae Crowder (et encore, ça fait mal). Mais pas Isaiah Thomas. Pas IT. Enlever Isaiah, c'est enlever l'âme des Celtics. Enlever Isaiah, c'est enlever l'âme de Boston. La question n'est pas de savoir si c'est du bon ou du mauvais travail réalisé pour le futur de la franchise, le fait de récupérer Kyrie est très bien joué. Mais Isaiah, c'était Boston. Boston, c'était Isaiah. Et comme beaucoup de monde, on pense que les vrais fans, les inconditionnels, ceux qui vivent pour l'amour du maillot, ne s'en remettront pas de si tôt. Car le gamin s'était sacrifié pour sa franchise. Il s'était battu corps et âme, et c'est peu de le dire. En 3 saisons, il avait mis tout le monde d'accord dans le Massachusetts. Au delà des statistiques et de sa dernière saison tout simplement magnifique (quasiment 29 points et 6 passes décisives de moyenne par match), c'était le type de gars que tout le monde adorait, l'archétype du mec que tu kiffes prendre dans tes bras. Premièrement, parce qu'il est petit, du coup tu peux le serrer tranquille. Deuxièmement, parce que le gars est hors-norme. Le mec avait beau être le plus petit pour son équipe (1m75), le gars avait le plus grand cœur et les plus grosses balls du monde. Moins d'un jour après avoir perdu sa sœur dans un terrible accident de voiture, IT retourne sur les parquets. Une défaite, anecdotique. Mais un respect, authentique. Quelque chose que tu verras nul part ailleurs. Ce soir du 17 avril, avec un mental d'acier, en tant que meneur légendaire. Alors oui, il s'est lâché récemment dans un article de Sports Illustrated : "Ca a été la meilleure année de ma carrière et en même temps, la pire année de ma vie." Avant d'ajouter, à propos de Danny Ainge : "Je ne lui reparlerai peut-être plus jamais. Je reparlerai à tous les autres, mais lui, ce qu'il a fait en sachant tout ce qui m'est arrivé, ça ne se fait pas. Dans un an ou deux, je suis sûr qu'ils se diront qu'ils ont fait une erreur". Bref, voilà, c'était notre coup de gueule avant de présenter cette saison des Celtics de Boston. Parce qu'avant d'être rédacteur et avant d'être censé être objectif, on a un cœur. Et lui, il avait sacrifié le sien pour jouer, alors qu'il était en deuil. Par conséquent, c'est en quelque sorte un hommage qu'on lui rend. Néanmoins, à Boston, ne vous en faîtes pas, le jeu sera là. Par contre, il faudra faire sans IT, un exemple pour beaucoup. Y compris ce soir d'avril, où il nous a tous filé une claque. Bonne chance pour la suite, tu le mérites. Et au passage, si tu peux faire regretter à Danny Ainge, vas-y mon pote, fonce sur un air de musique de Chris Brown "These hoes Ainge loyal". 

Isaiah Thomas au shoot devant Jeff Teague - Boston VS Atlanta - Playoffs 2016

 

Mouvements :

Départs : Isaiah Thomas (Cleveland), Jae Crowder (Cleveland), Ante Zizic (Cleveland), Avery Bradley (Detroit), Jonas Jerebko (Utah), Amir Johnson (Philadelphie), Kelly Olynyk (Miami), James Young (Milwaukee), Jordan Mickey (Miami), Demetrius Jackson (Houston), Tyler Zeller (Brooklyn)

Arrivées : Kyrie Irving (Cleveland), Gordon Hayward (Utah), Aron Baynes (Detroit - blessé), Jayson Tatum (Duke - NCAA), Semi Ojeleye (Duke puis SMU - NCAA), Shane Larkin (Saski - Espagne), Daniel Theis (Brose - Allemagne), Abdel Nader (Maine Red Claws), Guerschon Yabusele (Maine Red Claws)

Effectif :

Meneurs de jeu : Kyrie Irving, Terry Rozier, Shane Larkin

Arrières : Jaylen Brown, Marcus Smart

Ailiers : Gordon Hayward, Abdel Nader

Ailiers forts : Jayson Tatum, Marcus Morris, Guerschon Yabusele, Semi Ojeleye

Pivots : Al Horford, Aron Baynes (blessé), Daniel Theis

Oubier IT, Jae, Avery, Jonas, Amir, Kelly entre autres. Ca fait mal et on ne vous le cache pas, c'est dur pour vous comme pour nous. Mais ne dit-on pas qu'il faut vivre avec son temps ? Du neuf, du neuf, du neuf et encore du neuf. Il n'y a que 4 joueurs cette saison qui étaient déjà présents la saison dernière : Al Horford, Marcus Smart, Jaylen Brown et Terry Rozier. Alors, bienvenue aux Kyrie, Gordon et consort. Qui sait, peut-être que Kyrie va apporter ce quelque chose de Cleveland que Isaiah a emmené avec lui. Allez, revue et stats de l'effectif  ! Il va falloir tout recréer. On ne parle pas de talent, car le talent, avec les joueurs qui sont arrivés, niveau QI Basket et intelligence de jeu, ça va envoyer du pâté. Mais, les C's avec Isaiah, Avery, Jae, c'était quelque chose. Il va falloir avoir une nouvelle identité, la leur, qui les définira. Pour commencer, les C's seront clairement emmenés par un trio. Kyrie Irving, le meneur, le cerveau. Gordon Hayward, le beau-goss, toujours sa mèche là où il faut. Puis, dans la raquette, ce sera Al Horford en mode patron tel Al Capone. Et logiquement, vu le talent, il n'y a pas besoin du hold-up. Kyrie Irving, 6 ans en NBA, 6 ans à Cleveland et qui a appris son transfert sur le tournage d'Uncle Drew, selon Reggie Miller. La moyenne en carrière de Kyrie ? 21.6 points - 5.5 passes - 3.4 rebonds - 1.3 interceptions. Sa dernière saison était à l'image de ses statistiques en carrière, à noter toutefois une moyenne de 25.2 points en 2016-2017. Gordon Hayward, 7 ans en NBA, 7 ans à Utah. En 7 saisons, il a participé à 516 rencontres NBA. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas blessé souvent (une valeur aussi sûre que Joel Embiid). Sa dernière saison était, comme sa carrière, remarquable. 21.9 points - 5.4 rebonds - 3.5 passes et 1 interception. Al Horford, lui, a déjà joué à Boston et fréquenté la mythique arène du TD Garden. Ses statistiques cette saison ? 14 points - 6.8 rebonds - 5 passes et 1.3 blocks. A leurs côtés, les deux Marcus. Le premier devait être titulaire au poste 4, c'est Morris. Il n'en sera rien, et il sera logiquement remplaçant. Arrivé cet été en provenance de Detroit, en échange contre Avery Bradley. Niveau émotionnel et identité, ça pique. Mais bon, Morris, c'est tout de même 14 points et 4.6 rebonds environ la saison dernière. Le deuxième, c'est Smart, le bulldog de C's, l'homme qui ne lâchera rien, jamais. Bonus wtf ? Même un poste de remplaçant lui convient. Ses statistiques sont ce qu'elles sont, mais en 2016-2017, Smart c'est 10.6 points - 3.9 rebonds - 4.6 passes et 1.6 interceptions par match. S'il n'est pas titulaire, il sera bel et bien 6e homme. Un candidat au titre de meilleur 6e homme ? Pourquoi pas, de nombreux joueurs se feront concurrences, on pense notamment à Eric Gordon ou Lou Williams. Mais Marcus Smart a une chance, à lui de la saisir.

Gordon Hayward - Kyrie Irving - Al Horford

Des jeunes joueurs viennent compléter cet effectif, et ils devraient s'installer plus vite que prévu dans la rotation et avoir un impact direct sur le jeu, qu'il soit offensif ou défensif. Ils se nomment Jaylen Brown et Jayson Tatum, et sont pétris de talents. Cet été, on pensait qu'ils se feraient concurrence, évoluant à peu près au même poste. Mais, différence de jeu oblige, ce ne sera pas le cas. Il est probable, à l'heure actuelle, qu'on se tourne vers Jaylen Brown titulaire au poste 2, et Jayson Tatum titulaire au poste 4, qui aurait donc piqué la place de Marcus Morris. Finalement, pour compléter ce roster déjà bien garni, un intérieur remplaçant comme Aron Baynes (bien qu'il soit blessé) est très intéressant pour le jeu des Celtics. Ce sera clairement un atout défensif majeur, lui qui n'hésite pas à prendre le meilleur joueur offensif adverse pourvu qu'il évolue au poste 4 ou 5. Pour finir, cocorico, notre Frenchie, Guerschon Yabusele. « Il a été bon, très intelligent », déclara Stevens en après-match. « Il a essayé de trouver ses repères, comme n’importe quel rookie le ferait. Mais nous en demandons beaucoup à nos grands, nos postes 4 et 5. Il va devoir jouer aux deux positions. Nous connaissons ses forces, ce qu’il apporte sur le terrain. Encore une fois, ça dépendra des gars qui seront face à nous. Mais il doit être quelqu’un qui peut en quelque sorte créer pour nous, à l’image d’Al (Horford). Il peut tirer, pénétrer. Je pense que sa plus grande force, c’est sa vision et son jeu de passe. Parfois, à cet âge, quand on commence en NBA, le jeu va trop vite donc tu manques certaines opportunités. S’il continue de les saisir et de s’entraîner encore plus, alors je pense que ça viendra tout seul. » Approuvé par son coach, Brad Stevens, il devrait rapidement se faire une place au sein de cet effectif. De plus, le fait qu'Aron Baynes soit blessé lui laisse clairement plus de temps pour se montrer. Car, bien que Baynes revienne dès le début de la saison, il aura ne adaptation tranquille et ne sera pas à 100 % dès le début. Allez Guerschon, saisis ta chance ! En bref, si l'on se résume, on a donc un effectif bien équilibré, emmené par un trio de joueurs expérimentés et qui ont tous été All-Stars, on a des jeunes qui sont promis a un avenir radieux et on a un banc plutôt solide.

Jayson Tatum X Jaylen Brown

 

Joueur à suivre :

Alors oui, vous pourrez nous tuer, parce qu'on ne va pas parler de Kyrie Irving, ni de Gordon Hayward, encore moins d'Al Horford, de Marcus Smart ou de Jaylen Brown. Mais attendez de lire le paragraphe avant de nous tirer dessus. Il a régalé la planète NCAA par un talent comme il en existe peu en seulement 1 an, il a été formé dans l'une des meilleures universités au monde pour le basket-ball, si ce n'est la meilleure et surtout, il a été formé par le meilleur coach au monde. Mesdames et messieurs, Jayson Tatum, pur produit de Duke University, formé par Mike Krzyzewsi, aka "Coach K", le mythique coach des Blue Devils de Duke mais aussi des USA. Certes, formé qu'une seule année. Mais ce petit a quelque chose de dingue en lui. Elle est là, la pépite des C's. Nous avions fait un article sur Jayson Tatum, en date du 19 juillet ("Jayson Tatum : la machine à scorer des Boston Celtics"). Parce que, oui, à ce moment, on pouvait espérer voir Tatum titulaire en cette saison. Il réalisait une Summer League de dingue. Hé bien, il faut croire qu'on avait raison. Pendant quelques semaines, on a cru que Jaylen Brown serait titulaire au poste 2 et Tatum back-up au poste 3 ou 4, avec Morris titulaire. Il n'en sera rien, et Tatum devrait bien être titulaire ! Ne vous en faîtes pas, il aura énormément de tickets de shoot, et alors, à ce moment là, il pourra vous montrer son bagage offensif. Car, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Jayson Tatum est un monstre en attaque. Au poste, il nous a régalé tout l'été avec des vidéos où l'on pouvait voir ses mouvs dans tous les sens. On vous invite donc à aller voir l'autre article, rien que pour la vidéo de fin, ça vaut le coût. En 1 an en NCAA avec Duke, il a montré son talent à toute l'Amérique : 29 matchs à 16.8 points de moyenne (45.2% au tir) - 7.3 rebonds - 2.1 assists. Pour sa première année universitaire ! En Summer League également, il s'est beaucoup montré. Ainsi, pour celle de Las Vegas, ses statistiques pour 3 matchs étaient de 32 minutes, pour 17.7 points - 8 rebonds - 1 passe. Quant à la Summer League d'Utah, ses statistiques étaient quasiment semblables : 3 matchs pour 33 minutes de jeu avec 18.7 points - 9.7 rebonds - 2 passes. Tatum a un avantage par rapport à certains jeunes joueurs NBA, le fait qu'il puisse jouer aux postes 3 ou 4 de par sa taille et son profil. Ainsi, il a une polyvalence intéressante à développer et une belle capacité à défendre sur plusieurs postes. De plus, ce sont ses fondamentaux au shoot ainsi que sa lecture du jeu à son jeune âge qui font rêver. Il a une certaine capacité à créer du shoot, créer des matchs-up qui est incroyable alors que l'espace est très limité, grâce à son énorme bagage offensif. Brad Stevens, au micro de NBC Sports Boston : "Il ne change jamais son expression au niveau du visage. Il joue toujours à un rythme élevé mais, quand il manque un tir, il ne montre jamais quoi que ce soit mais est résolu à rentrer le prochain". Brad Stevens a même été impressionné par la défense de Tatum récemment, comme il l'a confié il y a quelques jours le 11 octobre à ChowderAndChampions : "Je ne sais pas si le fait d'être surpris sont les mots justes, mais la défense de Jayson Tatum est meilleure que la moyenne à son âge. Il est très vertical, utilise sa longueur et notamment ses bras. Il réalise beaucoup d'interceptions sur les balles, dévie les passes et décourage ses coéquipiers à l'entraînement juste à cause de sa longueur. Je pense qu'il continuera à s'améliorer avec le temps, mais il a fait un bon travail pour un jeune homme jusqu'à présent." De nombreux éloges donc de Brad Stevens pour l'un de ses poulains, que le coach compte bien faire jouer titulaire dès le début de la saison. Alors oui, c'est pour lui que l'on va cliquer cette saison quand on regardera les C's ! Rien que parce que son premier match sera contre les Cleveland Cavaliers de LeBron James, Kevin Love, Isaiah Thomas, Derrick Rose, entre autres. Sympa le 1er match de sa vie en NBA. Ca fait plaisir. 

Jayson Tatum pendant la Summer League

 

Objectif :

L'objectif sera clairement de viser la plus haute marche du podium. Pour nous, honnêtement, il y a 3 équipes qui se démarquent dans la Conférence Est, les Cavaliers, les Celtics et les Wizards. Reste à savoir qui sera 1er de la Conférence. Si l'on revient sur les C's, quand tu as 3 joueurs comme Irving, Hayward et Horford, tu ne peux que viser haut ! Ce sont des joueurs qui utilisent bien le ballon et sa possession, en fait, des joueurs très intelligents, un QI Basket juste énorme et en même temps techniques. De plus, Irving compte bien rester et s'imposer ici, à Boston. Quant à Hayward, no problem, il a pris le contrat max. Al Horford, lui, est légèrement plus âgé, sans pour autant être vieux, mais il y connait un rayon en matière d'intelligence de jeu, tout comme Marcus Morris. Avec des joueurs comme Jaylen Brown (il va énormément défendre, prendra sans aucun doute le meilleur shooteur extérieur adverse) et Jayson Tatum (important en défense comme au shoot) qui représentent clairement l'avenir de la franchise mais aussi et surtout l'avenir de la NBA, des joueurs comme Smart qui se bataillent sur tous les ballons et qui ne lâcheront rien, la franchise du Massachusetts peut être très embêtante à jouer en playoffs. Dans tous les cas, il va falloir recréer une identité. Car ils comptent bien s'imposer, les joueurs arrivés cet été, et même plus encore, il comptent bien, sur le court terme, faire mieux que les Celtics de l'année dernière, à savoir gagner en Finales de Conférence. Autant qu'on se le dise, ça ne sert à rien de se mentir, tu n'échanges pas Isaiah, Jae, Avery en récupérant Kyrie, Gordon et Morris, tout ça pour égaler la performance de l'année dernière et se faire poutrer en Finales de Conférence par la team de LeBron. Non, l'objectif des Celtics est clair : aller chercher les Finales NBA. Attention, on ne dit pas qu'ils vont le faire, on dit simplement que c'est l'objectif. Mais, tout va dépendre de la saison qui va venir ainsi que de comment elle se passe. Tellement de choses peuvent se passer en une saison que l'on ne peut pas se permettre de dire, gratuitement : "ils doivent y aller, s'ils n'y vont pas, c'est un échec". Il y a d'abord une identité de franchise à créer, un jeu à créer. On verra ce qui se passera par la suite. Restons optimistes, attention, ils ont l'effectif pour, mais laissons leur le temps de mettre la machine en route. Une fois enclenchée, on vous promet que là, ça va déménager.

Meilleur et pire scénario :

Meilleur scénario :

La défense est la base de tout. Que ce soit dans le starting 5 ou sur le banc, la défense des C's est une référence à l'Est. En attaque, les All-Stars font le taffe, et en sortie de banc, Smart, Rozier, Morris et Baynes (malgré un retour de blessure) c'est très fort. Avec une identité de jeu toute trouvée, basée sur la défense, les C's survolent l'Est et se classent 2ème, juste derrière les Cavs. Beau-goss.

Pire scénario :

Pas d'identité de jeu, beaucoup de turnovers des joueurs du banc, trop de blessures à l'image d'Aron Baynes et les Celtics de Boston n'arrivent pas à produire le jeu escompté. Les fans regrettent la saison précédente avec toute l'alchimie entre Thomas, Crowder et Bradley entre autres et terminent 4èmes, derrière les Cavs, les Wizs et les Bucks.

Pronostique :

Une fois la machine mise en route, peu de monde pourra l'arrêter. "Trust the process" oblige, la franchise du Massachusetts se hisse à la 2e place du classement à l'Est, avec 50 victoires.