Match de la semaine : Minnesota Timberwolves – Golden State Warriors
Butler absent d'un côté, Curry forfait de l'autre, les deux franchises étaient privées de leur meilleur joueur pour ce NBA Sunday à l'horaire européen. Pas grave, il reste malgré tout assez de talent sur le parquet avec les KD, KAT et autres Wiggins et Thompson pour pouvoir passer un bon moment sur le canap', entre amis. Devant leur public, les Wolves prennent l'ascendant d'entrée, le scoring de Minnesota provenant du collectif. Derrick Rose, de retour après sa période de convalescence et pour son premier match sous le maillot des Loups, ira même de son petit lay-up. Les 4 cadors cités plus haut sont au rendez-vous et malgré un léger avantage pris par les Warriors au moment de regagner les vestiaires, la fin de match va être tendu. Un money-time où les big boss vont prendre les choses en main. Towns, en post-up, prendrant l'avantage par deux sur l'un des candidats au titre du DPOY, Draymond Green. Pour les Dubs, c'est bien évidemment Kevin Durant, étonnamment maladroit en ce dimanche soir, qui se chargera de garder les siens en vie. Mais c'est bien le jeune joueur des Wolves qui permet à son équipe de l'emporter, en scorant 12 de ses 32 points du soir, dans les 6 dernières minutes. Une victoire importante pour les hommes de Thibodeau dans l'optique d'accrocher la meilleure place possible en vue des playoffs.
Joueur de la semaine à l’Est : DeMar DeRozan
Deuxième récompense successive pour le joueur des Raptors. Si les stats ne sont pas aussi ronflantes qu’à l’accoutumée (24.8 points à 45.3%, 4.5 rebonds et 4.3 passes en 34.1 minutes), DeMar maintient Toronto tout en haut de la conférence Est. Comme avec ce poster dunk claqué en coast-to-coast sur la truffe d’Anthony Tolliver alors qu’il ne restait que quelques secondes à l’horloge. S’il ne fut pas décisif puisque les Raptors partiront tout de même en over-time avant de finalement l’emporter, ce genre d’actions clutchs et marquantes manquent au CV du bonhomme, à qui on a souvent reproché de contribuer statistiquement sans pour autant faire gagner son équipe. Ce fut chose à la Little Caesars Arena. Next step, les playoffs.
Joueur de la semaine à l’Ouest : Damian Lillard
Visiblement, Dame et ses Blazers n’ont pas l’air de vouloir redescendre de leur petit nuage. Toujours installé sur le podium, la blague que constituait cette 3e place est entrain de se transformer en une réalité. Une réalité permise par un Damian Lillard incandescent ces derniers temps. Cette semaine, l’addition est la suivante : 34.7 points à 46.9%, 3.7 rebonds et 5 passes en 35.9 minutes. Le numéro 0 n’a pu de notion du temps, il est dans sa zone, la Dame Time. Prenant pull-up sur pull-up derrière l’arc voire même bien au-delà, défendre sur le meneur des Blazers est aujourd’hui inutile, tellement le garçon est dans un excès de confiance qui pourrait faire pâlir Kobe. L’idyle de Portland se poursuivra si l’état de grâce de son franchise-player perdure.
L’équipe au top : Utah Jazz
La partition des hommes de Quyn Snyder ne comporte aucune fausse note depuis quelques semaines. Un push qui leur permet à l'heure actuelle, de faire partie des 8 équipes playoffables. Alignant les victoires face à des équipes malades (les Grizzlies), de sérieux adversaires (les Pacers) et même des concurrents directs (les Pelicans), le Jazz a fait le boulot en comptant sur sa principale force, le collectif. Dans des victoires au style différent, un ou plusieurs joueurs sortant du chapeau pour mener leurs coéquipiers vers la victoire. Gobert, Mitchell et Crowder ont tout d'abord fortement contribué aux succès à Memphis et Indiana dans des rencontres cadenassées (104-84 vs IND et 95-78 vs MEM). C'est ensuite Rubio, auteur de 30 points et 10 passes, qui tamponnera la victoire des siens, 116-99 face aux Pelicans, dans un style plus offensif, celui du Jazz version 2017-2018. L'Espagnol vole la vedette à un Anthony Davis fâché, qui terminera en triple-double pour la première fois de sa jeune carrière, avec 10 contres à la clé mais insuffisant pour s'imposer face à la bande de Gobert et compagnie. Alors qu'on pensait le Jazz larguait dans la course aux playoffs, Utah fait pour le moment parti des 8 heureux élus et le calendrier des prochains jours s'annonce favorable.
L’équipe pas au top : Memphis Grizzlies
Embarqué dans la folle et haletante course au first pick, les Grizzlies ont malgré tout abusé. Même si la course au tanking se résume à "le premier qui gagne a perdu", Memphis a touché le fond et pas que de la conférence Ouest. Un nombre résume bien la situation assez cheum dans laquelle se trouve ses Grizzlies moribonds : 18. Soit le nombre de défaites consécutives, une des plus 20 grosses séries de défaites all-time. La plus longue étant celle des Sixers sur deux saisons (en 2015), époque à laquelle on se foutait ouvertement de la gueule de Philly. Les choses ont bien changé depuis. Sur une seule saison, la série la plus étendue étant détenu par les disparus Bobcats avec 23 looses consécutives. Mike Conley out pour la fin de saison, un effectif vieilissant symbolisé par le vétéran Marc Gasol et le jeune au corps de vieux, Chandler Parsons, Memphis a tout intérêt à tanker pour tenter d'aller chercher la meilleure place possible lors de la prochaine draft. Une série aussi dégueulasse méritez tout de même qu'on s'attarde dessus, mais pas trop non plus.
Suggestion Week 22 : San Antonio Spurs - Minnesota Timberwolves
Dans le palpitant sprint des playoffs, chaque rencontre entre prétendants vaut le coup d'oeil. Cette semaine, on vous conseille de regarder attentivement ce duel entre Spurs et Timberwolves.
A la semaine prochaine les copains !