Alexis Pinturault naît le 20 mars 1991 dans le village de Moûtiers en Savoie d’un père français et d’une mère norvégienne. Alexis a donc la doublé nationalité. Il débute très tôt le ski, dès l’âge de deux ans devant l’hôtel de ses parents à Courchevel.
Son enfance
Sa scolarité s’est faite sur les bords du lac d’Annecy au collège des Barrates à Annecy-le-Vieux. Il rentre en ski étude dans ce même collège en 4e, soit en 2004. Il partage donc son temps entre Annecy et Bozel où il skie plusieurs fois par semaine. Il choisit définitivement le ski en 2006 lorsqu’il entre au ski étude d'Albertville en Savoie car Pintu est fan de sport et s’est d'abord essayé à l’escrime, au tennis, au hockey sur glace et même au wakeboard. Il montre vite qu’il a du talent. En 2008, il entre en Équipe de France junior et se fait rapidement remarqué au niveau mondial, dès 2009 exactement. Le jeune savoyard de 18 ans devient champion du monde junior de slalom géant à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne. Un certain Marcel Hirscher terminera troisième de cette course.
Ses débuts en Coupe du Monde
À partir de mars 2009, il participe à plusieurs géants en Coupe du Monde mais il ne rentrera pas tout de suite dans les points. C’est lors de sa première participation à un super-G à Hinterstoder en Autriche qu’il fera une entrée fracassante dans les points. En effet, Alexis terminera à la sixième place avec le dossard 62. Étant donné son jeune âge, Pinturault arpente plus les pistes de la Coupe d’Europe que celle de la Coupe du Monde. Justement, lors de la saison 2010-2011 il rafle 5 victoires en Coupe d’Europe et remporte le classement général haut la main.
Fin de saison 2010-2011 et premier podium
Février 2011, l’Équipe de France de ski alpin se dirige vers Garmisch-Partenkirchen pour les championnats du monde mais Julien Lizeroux, né également à Moûtiers, doit déclarer forfait pour le slalom et donc, à 19 ans, c’est Alexis Pinturault qui est appelé comme renfort. Il réalisera une course tout à fait correcte avec une 17e place finale. Ce jour-là, c’est Jean-Baptiste qui remportait son premier titre de champion du monde. Deux semaines après ces bons championnats, il réalise une remontée incroyable au slalom géant de Kranjska Gora où seul Carlo Janka le devancera pour deux petits centièmes. C’est son premier podium en Coupe du Monde.
2011-2012 : révélation et première victoire
Lors du premier slalom géant de la saison à Sölden en Autriche, il termine second et Ted Ligety dira même qu’il est "stupéfiant". En géant il est déjà dans le top 10 mondial et en slalom et super-combiné, il commence à faire de bons résultats. Il sera de nouveau second, cette fois-ci sur le super-combiné de Chamonix au Kandahar. Cette saison, il remportera sa première victoire non pas en altitude mais dans la capitale russe. En effet, il gagne le slalom géant parallèle au City Event de Moscou. Il obtiendra trois nouveaux podiums en fin de saison dont un lors des finales à Schladming.
2012-2013 : blessure puis confirmation
En mars 2012, son avenir semblait radieux mais en été sa situation se complique car il est victime d’une entorse de la cheville, les ligaments sont touchés, son retour à la compétition est retardé. Finalement, après une bonne rééducation, il y aura eu peu d’incidence. Début décembre 2012, il remporte, à quelques minutes de chez lui à Val d’Isère, son premier slalom devant les deux meilleurs mondiaux : Marcel Hirscher et Felix Neureuther. Un mois plus tard, il remportera son premier super-combiné à Wengen devant la légende Ivica Kostelic. 2013 est une année de championnats du monde et Alexis s’y rend pour gagner des médailles. Il finira dans les six premiers de chaque course où il participa mais sans aucun podium. Il s’en contentera et prouve qu’il est l’un des meilleurs au monde actuellement.
2013-2014 : début de saison mitigé puis les 1 000 points
2013-2014 est une saison olympique ! Mais pour Pintu, les J.O ne sont pas une priorité et il préfère être régulier tout au long de la saison. D’ailleurs, elle débute bien. Alexis brille de nouveau sur la piste autrichienne de Sölden et prend la seconde place du slalom géant. Derrière ce podium, il y aura deux mois de disette. Toujours de bonnes performances en géant où il termine deux fois au pied du podium mais en slalom il ne terminera pas trois courses de suite avant une mauvaise 23e place à Adelboden en Suisse. Finalement, il sera second du géant, juste avant Noël, de Alta Badia derrière l’invincible Ted Ligety. Au terme d’un slalom parfait, il gagnera le super-combiné sur la célèbre Streif de Kitzbühel. Arrive rapidement février et les Jeux Olympiques de Sochi. Il remportera sa première médaille olympique, un 19 février, en géant. Pinturault termine bronzé derrière son compatriote Steve Missillier sur la piste de Rosa Khutor. Il gagnera une dernière fois cette saison. Au super-G des finales de Lenzerheide, il devance Thomas Mermillod-Blondin d’une demie-seconde. Au classement général final, Alexis Pinturault et ses 23 ans termineront 3e dépassant même la barre symbolique des 1 000 points.
2014-2015 : des envies de général
Avant le début de sa quatrième saison en Coupe du Monde, le français se sent prêt à remporter le général, à battre Marcel Hirscher. Il débute bien la saison avec un nouveau podium sur le slalom géant de Sölden puis deux podiums sur la Birds of Prey de Beaver Creek. Le retour en Europe est plutôt mitigé. Un podium en géant à Adelboden puis le néant en slalom avec trois abandons consécutifs. Le général s’éloigne mais Pinturault gagne pour la deuxième saison de suite le combiné de Kitzbühel devant Marcel Hirscher. Les championnats du monde de Beaver Creek sont également contrastés : abandon en slalom, 11e du super-G, 5e du combiné et puis finalement le bronze sur le géant. Après cela, il gagnera en Slovénie à Kranjska Gora. Il sera une nouvelle fois troisième du général en dépassant pour la seconde fois les 1 000 points ( 1 006 points ).
2015-2016 : commotion puis consécration
Le début de saison de Alexis Pinturault a été compliqué car il a chuté lourdement à Beaver Creek qui lui coûtera une commotion cérébrale. Dès 2016, la machine démarre. Troisième victoire de rang sur le combiné de Kitzbühel devant Victor Muffat-Jeandet et Thomas Mermillod-Blondin : triplé historique des français. Pinturault enchaîne en remportant le géant de Naeba au Japon devant Mathieu Faivre puis il gagne pour la première fois le combiné de la Verte des Houches à Chamonix. Par la même occasion, il remporte le petit globe de la spécialité devant Thomas Mermillod-Blondin. Direction Hinterstoder où Alexis devient imbattable. Il sort vainqueur de deux géants en 48 heures avec une avance incroyable sur Marcel Hirscher à chaque fois, il aura dompté la piste autrichienne verglacée. Le 4 mars dernier il entre dans l’histoire du ski français en remportant une quinzième victoire en carrière, c’est-à-dire qu’il égale le nombre de victoires en Coupe du Monde de la légende Jean-Claude Killy. Le 13 mars prochain, il peut même le dépasser au super-G de Kvitfjell.
Aujourd'hui, Alexis Pinturault en est à 35 podiums en Coupe du Monde et une médaille aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques alors qu’il n’a pas encore 25 ans. Il est l’un des meilleurs géantistes mondial en ce moment et arrive de mieux en mieux à réussir sur les épreuves dite de vitesse. En espérant qu’il remporte un jour le gros globe de cristal...