Le match tant attendu par toute une nation. Cet Espagne-France du 3 septembre était dans toutes les têtes espagnoles depuis le tirage au sort. Cette date sonne la revanche espagnole sur la France après l’affront donné par la bande à Parker à celle des frères Gasol l’an passée. Récit d’un match pas comme les autres où une atmosphère particulière flottait.

Une grosse intensité en première période

  • La première mi-temps est de grande qualité entre les deux frères ennemis à Grenade. Le tout début du match est totalement dominé par l’Espagne, par Ricky Rubio (2 interception, 2 passes), qui prend très vite le large (11-3 après un peu plus de 3 minutes), mais très vite les Bleus revient grâce à Lauvergne, Batum ou Diot et surtout une grosse défense, agressive. La fin des dix premières minutes sont équilibrées mais à 0’’3 de la fin, l’Ibérique Juan Carlos Navarro sort un shoot primé venu d’ailleurs. 22-19 pour l’Espagne après le premier quart-temps. Les 10 minutes suivantes commencent par un festival de shoots à 3 points : Navarro, encore, puis Marc Gasol et enfin Edwin Jackson pour réduire l’écart à 28-22. Dans la fin de cette première période, la France ne lâche par prise et ne sera jamais relégué à plus de 10 points malgré l’énorme réussite de leurs adversaires aux tirs. A la pause la France est à -10 (44-34) alors que Rudy Gobert s’est mis en mode dunk sur la fin du quart-temps mais, par deux fois, il s’est fait contré par l’énorme Serge Ibaka.

Une baisse de régime en début de 3ème quart-temps et ''avec un peu d'adresse...''

  • Comme toutes les entames de quart-temps, le troisième s’ouvre sur une domination espagnole qui se signale par un écart grandissant tendant vers les 15 points, mais jamais plus. Les Bleus, biens que dominés, ne lâchent jamais la rencontre engrangeant des informations pour le prochain affrontement, peut-être en quart ou en demi de cette Coupe du Monde. L’agressivité défensive espagnole est étouffante dans la salle municipale de Grenade alors que les joueurs locaux mènent de 15 points après 3 quart-temps de haute intensité. Dans le dernier quart-temps les Espagnols, par Llull puis Navarro après un énorme contre de Marc Gasol, font mal à la France sur deux énormes shoots : 72-54 pour la Roja à ce moment là, il reste alors 7’22’’. La fin du match est à l’image de la rencontre entière : la France fait un bon match mais les Espagnols, véritablement en mission, sont sur une autre planète tant aux shoots qu’en défense. La rencontre se termine à 88-64 pour les hôtes avec Marc Gasol comme meilleur scoreur à 17 points. A noter les grands matchs de Thomas Heurtel (9 points, 6 rebonds, 2 passes) ou Florent Pietrus (3 points, 8 rebonds, 2 passes). Le premier a déclaré à la sortie du parquet : ‘’On a mal commencé le match, c’est dommage, avec un peu d’adresse et un peu plus de jeu collectif on aurait pu faire autre chose.’’

Les Espagnols ont réussi l’épisode 4 de leur mission Coupe du Monde. C’était un épisode très attendu par le peuple rouge et jaune car c’était la revanche de la dernière demi-finale de l’Eurobasket slovène. Mais pour Bleus, l’essentiel n’était pas ce match mais celui de demain, bien préparé grâce à cette prestation contre la Roja, face à l’Iran d’Haddadi où il faudra l’emporter pour composter son bille pour Madrid et les phases finales.