Si toute la France fête le travail ce weekend, l’Équipe de France de hockey sur glace n’a elle pas droit à un moment de répit. A seulement quelques jours du lancement des championnats du monde à Paris, les hommes de Dave Henderson et Pierre Pousse disputent à Bordeaux une dernière double confrontation de préparation face à la Biélorussie, futur adversaire en phase de poules à Paris. Ce dimanche après-midi, le premier duel entre les deux équipes s’est donc disputé devant le public de Mériadeck, heureux de retrouver les Bleus deux ans et demi après leur dernier passage sur la glace des Boxers.

La Biélorussie étouffée par la pression bleue

Devant un public chauffé à blanc, la partie débute avec beaucoup d’intensité puisque les Biélorusses se font pénaliser à deux reprises en cinq minutes sous la pression française. Malgré tout, Cristobal Huet est le premier à être mis à contribution sur une échappée de Povlovich. Les Bleus parviennent ensuite à prendre position en zone adverse mais sans faire craquer leur adversaire même si des tentatives de Texier et Hecquefeuille créent le danger. Une fois les deux équipes de nouveau à égalité numérique, les joueurs de l’Est reprennent des couleurs et s’installent devant le but de Cristobal Huet, sans réussir à effriter le mur quadragénaire.

L’Équipe de France se fait moins pressante mais c’est bien elle qui va frapper la première suite à une action rapide de grande classe conclue en renard par Sacha Treille (1-0). Quelques minutes plus tard, le break est même fait grâce à un lancé surpuissant à bout portant d’un Floran Douay bien placé devant la zone de Karnaukhov (2-0). Malheureusement pour les hommes de Dave Henderson, cet avantage ne sera pas conservé jusqu’au bout du premier tiers. Pénalisés à deux reprises en 30 secondes, les Français résistent aux assauts adverses, mais finissent par craquer sur un lancé gagnant de Graborenko (2-1).

Une période ratée mais sans conséquences

Après une pause prolongée, ça redémarre fort avec une grosse occasion pour Roussel, mais ce sera là le seul éclat des Bleus durant vingt minutes. Pénalisés rapidement, ils tiennent le coup, mais contrairement à la première période, l’intensité baisse et les relances sont beaucoup moins précises. Les Biélorusses ont ainsi plus de faciliter à développer leur jeu. Ils font littéralement le siège de la zone défensive bleue, et il faut un Cristobal Huet des grands jours pour empêcher une égalisation qui n’aurait pas été volée. En fin de période, une série de mises en échec solides suivie d’un lancé d’Anthony Rech, qui fait sauter le casque de Karnaukhov, redonne du baume au cœur à des Bleus en difficulté avant les vingt dernières minutes.

Cela va se confirmer dans la dernière période puisque la rencontre change de nouveau de physionomie. Dans le sillage d’un Antoine Roussel toujours prêt à venir échanger des mots doux ou des petits coups de crosse avec l’adversaire, l’équipe retrouve un équilibre, et ça se voit de suite. Pénalisés rapidement, les Biélorusses sont punis par un tir puissant à la bleue décoché par Nicolas Besch, l’un des deux Bordelais (avec Jonathan Janil) présents dans le groupe. A 3-1, les Français sont plus sereins, et la première ligne Roussel-Bellemare-Da Costa se montre en évidence à de nombreuses reprises, sans réussir à ajouter un but supplémentaire. En défense, un relâchement se fait sentir dans les derniers instants du match, mais Cristobal Huet reste impassible face aux tentatives adverses qui se font très pressantes en fin de partie. Aucun autre but ne sera inscrit et les Bleus l’emportent donc finalement 3-1, le tout montrant de belles dispositions à une semaine du coup d’envoi des mondiaux. Des bonnes dispositions qui seront à confirmes dès ce lundi face au même adversaire avant de rejoindre Paris.

Inquiétudes autour d'Alexandre Texier

Si la victoire est au rendez-vous, il y a malgré tout un peu de tristesse dans les têtes françaises. Sorti de la glace dès le premier tiers, Alexandre Texier n’est jamais revenu dans la partie. Touché à l’épaule, la gravité de sa blessure n’est pas encore connue mais les premières impressions laissent penser que ce sera compliqué pour le gamin en or de 17 ans d’être en condition.

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About the author
Maxime Cazenave
Etudiant en Information et Communication à Bordeaux, Correspondant local pour Sud Ouest, et rédacteur pour le Daily Dunk, Hockey Archives et Vavel France. Une seule passion et religion : Cheick Diabaté