Pourtant, la tâche n'était pas aisée. Formant un duo depuis à peine quelques mois, peu de personnes donnaient une chance aux Canadiennes de terminer sur le podium. Néanmoins un concours de grande qualité, sans aucune fausse note, leur a permis de s'emparer de la médaille d'argent en terminant la finale avec un total de points de 323.43. La Russie a complété le podium avec une note de 312.60 tandis que la Chine a elle remportée la compétition avec 330.33 points.
Après la finale, Jennifer Abel était très heureuse de la performance de son duo lors de cette finale: "On est très satisfaite de notre médaille. On savait que c'était possible mais en même temps, ce sont les premiers championnats du Monde de Mélissa donc tout ce qu'on voulait vraiment c'était de sortir d'ici la tête haute. On a travaillé extrêmement dur, l'expérience était présente aujourd'hui et puis on savait qu'on allait sortir d'ici avec le sourire."
Même son de cloche du côté de Melissa Citrine-Beaulieu qui était ravie elle aussi: "Je suis vraiment contente de notre performance aujourd'hui, ça démontre la qualité de notre équipe. C'est sûr que je n'avais pas beaucoup d'expérience, les séries mondiales m'ont beaucoup aidés cette année mais Jennifer a vraiment été là pour moi aujourd'hui et m'a bien guidé, ce qui m'a permit de bien savoir vers ou j'allais et de faire les choses comme elles devait être faites"
Pour sa première aux championnats du Monde de la FINA, Citrine-Beaulieu a tiré un bilan positif de son expérience à Budapest: "Je suis vraiment contente de ce que j'ai accompli, et de ma partenaire aussi, c'était un vrai travail d'équipe. Ca dit beaucoup pour notre futur et je crois que vu ce qu'on a accompli pour notre première expérience, notre première année, je pense qu'on peut faire beaucoup en tant qu'équipe".
L'année dernière, Jessica Abel avait terminé deux fois à la quatrième place lors des Jeux de Rio. Un traumatisme qu'elle a pu définitivement effacer avec cette très belle deuxième place: "J'avais un objectif ici, c'était de venir pour tourner la page de Rio. C'est sûr que ça allait être une année difficile pour moi, de revenir et de me remotiver. Mais avant de disputer les championnats du Monde ici, j'ai dit à Mélissa que je voulais partir la tête haute, peut importe le résultat. Je voulais retourner à la base, à la source de pourquoi je plongeais, et je n'aurais jamais pu y arriver sans elle."
Nicolas Evrard (depuis la Duna Arena de Budapest)