Tout est prêt, et les observateurs du football le sont aussi. A partir du 21 juin, 24 nations vont se mêler à la bataille pour la succession au Brésil, absent de cette édition 2013, lors de la Coupe du Monde U20 en Turquie.
L'Espagne, favorite vraiment ?
Championne d'Europe en titre, la Rojita arrive en Turquie dans la peau du favori, rôle que refuse d'endosser son sélectionneur Julen Lopetegui alors que l'Espagne sera dans le groupe dit "de la mort" en compagnie de l'équipe de France, des Etats-Unis et du Ghana. Championne du monde de la catégorie au Nigéria en 1999 avec la génération des Casillas et Xavi, la sélection espagnole est à l'image des A, un ogre. Portée par de jeunes talents prometteurs dont la pépite toute désignée Gerard Delofeu (FC Barcelone) mais également Jesé Rodriguez (Real Madrid) et Olivier Torres (Atlético Madrid), l'Espagne arrive en Turquie comme l'équipe à abattre quelques jours après le titre remporté par les Espoirs à l'Euro en Israël.
Comme décrit un peu plus haut, le groupe A est le plus bouillant. La France, qui figure parmi les favoris de la compétition, c'est à quoi s'en tenir. La génération 1993 des Pogba, Kondogbia, Digne et autres Thauvin a les armes pour bien figurer en Turquie et confirmer les promesses entrevues en 2011 lors de l'édition en Colombie où elle avait été battue en demi-finale par le Portugal (0-2). Emmenée par Paul Pogba, le joueur de la Juventus devenu titulaire confirmé du côté du champion d'Italie cette année, l'équipe de France de Pierre Mankowski veut prouver qu'elle mérite d'être prise au sérieux, et que le billet obtenu au Championnat d'Europe U19 en Estonie l'an passé était une confirmation des promesses d'avenir de cette génération.
Colombie-Mexique, le soleil se lève en Amérique du Sud
Le Mexique et la Colombie seront également deux clients à suivre tout particulièrement. Sous la houlette de l'ancien international Sergio Almaguer les Mexicains se sont imposés depuis quelques années comme une véritable référence en terme de football de jeunes. Terminant facilement en tête de la compétition préliminaire de la CONCACAF en début d'année, El Tri a remporté la Coupe du Monde U17 et a décroché la médaille d'or à Londres aux jeux olympiques en août dernier grâce notamment à sa vedette Jorge Espericuerta, le milieu de Tigres. Sa paire d'attaquant Corona-Bueno sera également à suivre de près lors de la compétition en Turquie.
Les Cafeteros arrivent eux à cette édition de la Coupe du Monde 2013 accompagnés d'un titre de champions d'Amérique du Sud en titre. Grâce au talent de son meneur qui évolue à Pescara, Juan Quintero, la Colombie a validé son billet pour la Turquie et compte bien montrer que l'on ne s'est pas trompé à son sujet. Sa place de finaliste au dernier Tournoi de Toulon est une nouvelle preuve de la jeunesse prometteuse du pays.
La Turquie, terre d'espoirs
Parmis les autres équipes à suivre, les habituels Portugal, Angleterre, Nigéria et Ghana seront à prendre au sérieux. Les Blacks Stars troisième en 2009, et les Super Eagles habitués des podiums mondiaux auront des armes solides pour bien figurer. La Turquie, pays organisateur, est considérée depuis longtemps comme à l'aube d'une de ses générations les plus prometteuses à l'image du milieu Hakan Calhanoglu qui évoluera la saison prochaine en Bundesliga, à Hambourg. Basé sur un football technique, et le talent individuel de ses joueurs, le football de l'hôte de la compétition est un cocktail qui si il trouve un peu de cohérence tactique risque de faire très mal à domicile porté par un public de feu.
Alors qui soulèvera le trophée le 13 juillet prochain et succèdera au Brésil ? Les premiers enseignements des matches de poules livreront un premier constat, mais une chose est sure, cette édition 2013 est très relevée et de nouveaux talents vont une nouvelle fois émerger à l'image des Aguero, Keita, Maradona ou bien sûr, Leo Messi d'hier. 504 joueurs, 24 nations, un vainqueur.