La Tim melli (équipe nationale en Français), comme on l’appelle au pays, ne peut nourrir de grosses ambitions pour ce Mondial brésilien si ce n’est de ne pas faire honte à la patrie persane. L’Iran, qui compte dans ses rangs une majorité de joueurs évoluant au pays (Persepolis, Sepahan), ne peut espérer grand-chose pour sa 4ème phase finale. Mais le terrain ne reflète pas toujours la vérité écrite sur le papier, cette équipe peut nous surprendre qui plus est dans une poule où la deuxième place est possible à aller chercher en cas de parcours exceptionnel.
L’Iran a participé à trois phases finales avant celle-ci, au Brésil. La première fut lors du Mondial Argentin en 1978 : ce n’est une grande réussite avec deux revers (3-0 face aux Pays-Bas, 4-1 contre le Pérou). Mais un match nul encourageant face à l’Ecosse de Dalglish est venu égayer un pays qui connaîtra, cinq mois plus tard la Révolution. Les Iraniens sont de retour en Coupe du Monde en 1998. Les coéquipiers du légendaire Ali Daei (109 buts en 149 matches avec l’Iran, un record mondial) montrent au monde leurs progrès : deux défaites encourageantes face à la Yougoslavie (1-0) et l’Allemagne (2-0) mais surtout un succès 2-1 sur les Etats-Unis, le premier de l’histoire de l’équipe de football iranienne en phase finale de Coupe du Monde de la FIFA, Estili et Mahdavikia en sont les héros. Pour finir la Tim melli a disputé la Mondial allemande de 2006 en ne prenant qu’un seul point face à l’Angola (1-1). Des défaites 3-1 face au Mexique et 2-0 sur le Portugal de Cristiano Ronaldo sont venus assombrir le tableau : le sélectionneur est très critiqué en Iran pour ses choix (titularisation de Daei alors âgé de 37 ans entre autre).
Le processus de qualification pour la zone Asie est assez complexe. En clair, l’Iran est premier de son groupe (12 points, 3 victoires, 3 nuls) comprenant le Qatar, le Bahreïn et l’Indonésie lots d’un premier tour de qualification. Ensuite l’équipe coachée par le Portugais Queiroz a été placé dans un groupe à cinq où les deux premiers sont qualifiés pour la Coupe du Monde. Là encore l’Iran domine son groupe avec 16 points (5 victoires, 1 nul, 2 défaites), la Corée du Sud, deuxième, est également qualifiée.
Pour l’Iran l’objectif rêvé est une qualification pour les huitièmes de finales du rendez-vous brésilien. En terminant devant la Corée du Sud, meilleur nation asiatique, lors des éliminatoires les Iraniens ont envoyé un message fort : ils ne seront pas au Brésil pour faire de la figuration. Dans un groupe comprenant l’Argentine, le Nigéria et la Bosnie-Herzégovine, la lutte pour la seconde place qualificative risque d’être compliquée, la première marche du groupe étant promise aux coéquipiers de Léo Messi. Si non qualification il y a, l’Iran cherche à faire mieux qu’en France, en 1998, où elle avait décroché un succès pour deux défaites, son meilleur bilan.
Le mythique Ali Daei parti à la retraite en 2007, c’est Navad Nekounam qui va être à suivre de très près sur les pelouses brésiliennes. Celui qui a débuté sa carrière en équipe nationale en 2000 compte 139 sélections pour 37 buts. Connu en Europe pour avoir évolué à Osasuna, Nekounam est retourné au pays, à l’Esteghlal Téhéran en 2012 après 6 années passées en Espagne. Nekounam a remporté le championnat d’Iran en 2004 avec le PAS Téhéran FC ainsi que les Jeux asiatiques 2002 avec l’équipe nationale. A 33 ans, le natif de Ray, va sans doute connaître sa seconde et dernière Coupe du Monde. Le ballon d’or iranien 2007 va devoir porter son pays et son jaune coéquipier Sardar Azmoun, qui évolue en Russie, au Rubin Kazan, club du Français M’Vila.
Le 7 mai dernier, Carlos Queiroz, sélectionneur de l’Iran depuis 2011, a dévoilé un liste élargie de 28 joueurs sélectionnés pour la Coupe du Monde. Cette liste a été ramenée à 23 noms, voici le 11 qui se dégage : Ahmadi - Montazeri, Hosseini, Sadeqi, Beikzadeh - Nekounam, Teimourian, Heidari, Dejagah - Goochanejhad, Shojaei
Lors de la Coupe du Monde, le programme iranien en phase de groupe (Groupe F) est le suivant : le 16 juin à Curitiba face au Nigeria, le 21 juin à Belo Horizonte face à l’Argentine et le 25 juin à Salvador de Bahia face à la Bosnie-Herzégovine.
VAVEL France souhaite bon courage et tout le bonheur du monde à toute la sélection iranienne.