Désormais, il ne reste plus qu’un seul match de poules. Une dernière rencontre pour se rattraper, confirmer ou sombrer. C’est au choix. A l’issue de cette deuxième journée, des sélections se sont qualifiées pour le second tour tandis que d’autres ont enterré leurs ambitions.

Le groupe A a déjà éliminé une nation : le Cameroun. Minés par des luttes internes et une gestion hallucinante de sa star Samuel Eto’o, les lions indomptables concourent au titre peu reluisant d’équipe la plus faible du tournoi. Si le match initial face au Mexique s’était soldé par une courte défaite 1-0, le match suivant face à la Croatie (0-4) ressemblait à une démission des joueurs. Pas d’envie, aucun jeu collectif, une nervosité négative et un manque de talent significatif pour certains postes auront plombé la coupe du Monde de cette sélection.

UN BRESIL TOUJOURS PAS QUALIFIE

L’autre rencontre du groupe, Brésil-Mexique a donné lieu à un spectacle plaisant, animé et haletant. Le score final de 0-0 place les deux sélections avec 4 points juste devant les croates qui n’en possèdent que 3. Pour la Séleçào, rencontrer les touristes camerounais s’apparente à une promenade de santé. En revanche, la rencontre Croatie-Mexique sera une véritable finale avec une place en huitièmes de finale au bout. Fort d’un point d’avance, la sélection mexicaine doit ne pas perdre pour valider l’objectif alors que la Croatie ne peut envisager autre chose qu’une victoire.

Le groupe B est déjà plié avant même la dernière journée. Deux équipes à six points et les autres avec un zéro pointé. Les qualifiés sont les Pays-Bas et le Chili. Le premier coup de tonnerre de ce Mondial est bien évidemment l’élimination précoce des champions du monde en titre. Deux défaites, un seul but inscrit pour sept encaissés, la sélection de Vicente Del Bosque a vécu un véritable cauchemar impossible à imaginer avant le début de la Coupe du Monde.

UN CHAMPION DU MONDE AU TAPIS

En panne d’inspiration avec une condition physique clairement défaillante, la Seleccion a fait peine à voir. L’intégration de Diego Costa a été un cuisant échec. Le cas du capitaine Casillas a interpellé. Hors de forme ou simplement usé par la répétition des saisons, San Iker a sombré à l’image de son équipe.  La liste des explications relatives à cette élimination est longue. On pourrait continuer sur la pertinence d’appeler un Xavi à bout de souffle, de ne pas avoir titularisé Fabregas, et enfin sur l’absence d’un Negredo, Llorente voire Soldado. Il convient cependant de garder une certaine mesure pour juger une formation  capable de remporter 3 titres internationaux successivement.

Le groupe le plus équilibré a également  son premier qualifié. En battant la Cote d’Ivoire au terme d’un match indécis jusqu’aux dernières secondes, la Colombie verra donc les huitièmes de finale, 16 ans après sa dernière participation.  Les hommes de José Pekerman ont séduit les amateurs de beau jeu. La qualité des enchainements techniques et des réalisations de James Rodriguez et Quintero  ont fait le reste.

LA COLOMBIE DEJA QUALIFIEE

A l’inverse les ivoiriens regretteront d’avoir manqué de réalisme dans le dernier geste. La rentrée tardive de Drogba n’a pas eu l’effet escompté. Si Gervinho a marqué un but splendide, Yaya Touré a semblé mal inspiré durant toute la rencontre en dépit de sa qualité technique certaine. Pour se qualifier, les Éléphants n’ont besoin que d’un seul point pour se qualifier face à la Grèce.

En se neutralisant dans un match ennuyeux, grecs et japonais ont loupé une belle opportunité de se rapprocher d’une qualification. Réduits à dix, les grecs gardaient le score pendant que le Japon balbutiait son football. Les deux sélections peuvent toujours croire à une qualification, mais elles n’ont plus leur destin en main.

L’ANGLETERRE ENCORE ELIMINEE

Passons au groupe D, le groupe de la mort. L’affrontement Uruguay-Angleterre a tenu toutes ses promesses. Rythme enlevé et indécis jusqu’au bout, les deux équipes ont cherché par tous les moyens possibles, la victoire. Deux hommes ont marqué de leur empreinte, ce futur match de légende, Wayne Rooney et évidemment « El Pistolero » Luis Suarez. Le premier en inscrivant son premier but en Coupe du Monde et le second par son extraordinaire doublé sur une jambe.

Dernière rencontre de ce focus spécial 2ee journée de phase de poules, Italie-Costa Rica. Les Ticos semblaient les victimes toutes désignées de ce groupe, mais ils en ressortent avec six points en deux matchs et une qualification acquise. Qui l'eut cru ? Dans ces conditions le Italie-Uruguay de mardi prochain s'annonce explosif. Victime collatérale de ces résultats, l'Angleterre qui regardera la suite de la compétition à la maison...