Il était sans doute le meilleur élément du Celtic Glasgow. D’ailleurs, le Celtic Park, le mythique stade de plus de 60 000 places du club catholique de la capitale écossaise, était sans doute le seul endroit où il était reconnu à sa juste valeur. L’histoire entre Georgios Samaras et le Celtic Glasgow s’est donc terminée cet été, la faute au directeur général du club fondé par des immigrants irlandais en 1887, Peter Lawwell, qui n’a pas daigné proposer une prolongation de contrat à son attaquant grec. En 6 saisons et demie, Samaras aura disputé plus de 300 rencontres et inscrit près de 80 buts sous les couleurs blanche et verte du Celtic, soit une moyenne d’environ 0,25 buts par matchs. Ces statistiques, assez famélique pour un attaquant possédant 78 sélections sous le maillot grec et évoluant dans un championnat de seconde zone reflètent pourtant plutôt bien la personnalité du joueur formé au Heerenveen SC, au Pays-Bas. Du haut de son mètre quatre-vingt-douze, Samaras n’est pas assez tueur devant le but (2008/2009 reste à ce jour sa saison la plus prolifique avec 17 buts toutes compétitions confondues) pour être considéré comme un buteur et son aisance balle au pied, bien qu’honnête ne lui permet pas d’endosser le rôle de leader technique. Vous l’aurez compris, Samaras est un joueur limité. Par conséquent, il fait avec les moyens du bord (et un jeu de tête redoutable) : Georgios est un attaquant correct qui compense ses manques par une incroyable activité sur le terrain, Georgios est généreux dans ses efforts et ne laissera jamais tomber son équipe. Il est en quelque sorte un coéquipier parfait. Pour exploiter au maximum ses qualités, Samaras joue désormais au poste d’ailier gauche en sélection comme en club, poste auquel il s’est révélé être très précieux. En plus du travail offensif, l’attaquant grec n’hésite pas à aider ses copains milieux de terrain et défenseurs : il sait se mettre minable pour récupérer un ballon et sait relancer proprement.
De nationalité grecque, Georgios Samaras n’a pourtant jamais joué au plus haut niveau dans son pays natal. Ainsi, ce natif d’Heraklion, ville d’environ 150 000 habitants située sur la côte nord de l’île de Crète, part de Grèce dès ses 16 ans pour terminer sa formation au Pays-Bas, dans le club d’Heerenveen SC. Là-bas, Samaras fait petit à petit ses gammes (à cette époque il joue encore au poste d’attaquant de pointe). Pour sa première saison il dispute 15 matchs de championnat et inscrit 4 buts, l’année suivante n’est pas franchement meilleure question finition mais son temps de jeu augmente de manière conséquente (27 matchs, 4 réalisations). Le déclic interviendra durant la saison 2004/2005. A l’été 2004, Klaas-Jan Huntelaar, alors âgé de 21 ans, débarque lui aussi à Heerenveen. En un an et demi aux côtés de l’actuel joueur de Schalke 04, Samaras participe à 46 rencontres de championnat pour 17 réalisations. La doublette d’attaquants qu’il forme alors avec Huntelaar s’impose comme l’une des plus belles d’Eredivisie. Cette réussite lui permettra d’ailleurs d’aller tenter sa chance dans l’élite du football européen : en janvier 2006 il signe pour 6 millions d’euros à Manchester City. Si c’est à cette période qu’il connait pour la première fois les joies de la sélection nationale, son passage en Angleterre ne sera, c’est le moins que l’on puisse dire, pas un succès. En 54 apparitions sur les prés anglais, Samaras n’inscrit que 8 petits buts. Pire, à l’arrivée du technicien suédois Sven-Goran Eriksson Samaras chauffe plus souvent le banc des remplaçants qu’il ne foule les terrains. Deux ans après son arrivée dans ce qui était anciennement la ville la plus industrialisée du monde, le fils de l’ancien milieu de terrain grec Ioannis Samaras est prêté 6 mois au Celtic Glasgow. La suite on l’a connait. Le Celtic ne se trompe pas en lui proposant un contrat de trois ans en juillet 2008. En effet, Georgios Samaras brillera pendant plus de 6 ans à Glasgow. Sa générosité sur et en dehors du terrain (le dimanche 11 mai 2014, soit après le 45ème titre de champion d’Ecosse du Celtic, Samaras a offert un tour d’honneur dans ses propres bras à un jeune supporter malade) et sa combativité de tous les instants colleront parfaitement avec les valeurs du club le titré d’Ecosse.
Présidents et directeurs sportifs de Ligue 1, plus besoin de chercher la perle rare, le joueur qu’il vous manque n’est autre que le sosie officiel du Christ, Georgios Samaras. Cet été, ce même homme est libre de s’engager gratuitement dans le club de son choix alors profitez-en !