Le Suisse Joseph Blatter, président de la Fédération Internationale de Football (FIFA), et le Français Michel Platini, patron de l'Union des associations européennes de football (UEFA), sont fixés. Visés par une enquête interne, ils ont été suspendus pour une durée de quatre-vingt dix jours, auxquels pourraient s'ajouter quarante cinq jours maximum. Le communiqué du comité d'éthique, réuni depuis lundi à Zurich, explique que durant cette période, les deux hommes sont interdits "de toute activité liée au football que ce soit sur le plan national ou international". Une sanction, à effet immédiat, qui s'applique aussi au Français Jérôme Valcke, ancien secrétaire général. L'ancien vice-président de la FIFA Chung Mong-joon a pris six ans de suspension et 100 000 francs suisses d'amende.
"Je me battrai jusqu'à ce que la vérité éclate" (Platini)
Platini, d'ores et déjà conscient que cette décision va porter "atteinte à [s]on image", reste néammoins candidat à la succession de Blatter. "Ce matin, j’ai adressé les lettres de soutien requises pour pouvoir déposer ma candidature à la présidence de la FIFA" a t-il tenu à préciser. Les élections ayant lieu le 26 février prochain, soit un mois et demi après la fin de sa suspension, sa campagne risque d'étre fortement perturbée. Dans le cadre du "paiement déloyal" de deux millions de francs suisses, le président de l'UEFA a déclaré vouloir se "[battre] jusqu'à ce que la vérité éclate", ajoutant que "personne ne doit douter de cela". Par ailleurs, on ne sait pas encore qui remplacera Sepp Blatter et Michel Platini à la tête de leurs instances respectives durant leur suspension.