L’organe dirigeant du football européen attend ainsi près de 2 milliards d'euros de recettes pour l’événement, soit une hausse de près de 40% par rapport à l'édition de 2012.
Une conséquence notamment dut à nouvelle formule de l’Euro imaginée par ses dirigeants, puisque 24 équipes y participeront, au lieu de 16 traditionnellement. Résultat: plus de matchs, plus de pays représentés, et donc plus de revenus, plus de droits TV. Pour l’édition 2016, l’UEFA attend en effet plus d’un milliard d’euros de la part des médias du monde entier.
À cela, il convient d’ajouter les revenus issus des sponsors, estimés à 400 millions d’euros, la billetterie et les programmes dits d’hospitalité (pour les entreprises), dont l’organisation espère tirer près de 500 millions d’euros.
Côté dépenses, incluant notamment les frais de personnel, la production média, les fan zones ou la location des stades, l’organisation de l’événement devrait coûter environ 500 millions d’euros à l’UEFA. L’UEFA reversera également une somme comprise entre 200 et 300 millions aux équipes participantes, sous forme de primes (de participation puis de résultats).
Si l’on ajoute quelques dépenses secondaires, le montant total des dépenses ne devrait pas excéder 900 millions d’euros soit seulement 100 millions de plus que l'ancienne édition.
L'UEFA ne paiera pas d'impôt
Le résultat net devrait donc se situer aux alentours du milliard d’euros. Une opération juteuse rendue possible par le coup de pouce des pouvoirs publics français. L’UEFA bénéficiera en effet d’une exonération fiscale presque totale: hormis la TVA, elle ne s’acquittera d’aucune taxe ni impôt sur ses activités dans l’Hexagone. Une mesure décidée par le gouvernement actuel, mais résultant d’une promesse de 2010, lors du dépôt de candidature.
La plupart des frais de sécurité, mais aussi la rénovation des stades, sont aussi à la charge de l’État ou des collectivités.
Conditions drastiques pour les commerces et les collectivités
En outre, pour s’assurer des revenus confortables de la part de ses partenaires, l’UEFA n’a pas hésité à imposer ses conditions. Ainsi, les commerces situés autour des stades devront payer une redevance de 600 euros par jour pour pouvoir ouvrir les jours de match. Hors de question, également, de vendre des produits de marques venant concurrencer les sponsors officiels. L’enseigne Subway, située dans le périmètre concerné à Lille, sera donc voilée pour ne pas faire de tort à McDonald’s. Impossible, aussi, de vendre du Pepsi aux abords du stade, Coca-Cola étant un sponsor majeur de l’UEFA.
Idem pour les partenaires habituels des différentes enceintes, qui devront disparaître au profit de ceux de l’UEFA. Même ceux dont la présence est gravée dans le marbre: l’Allianz Riviera de Nice sera par exemple rebaptisé "Stade de Nice" pour la durée de la compétition.
Les collectivités ne sont pas épargnées: il faudra payer pour installer un écran géant en ville, ou pour utiliser la marque Euro 2016... Dans le même temps, les frais de nettoyage ou la gestion de la circulation seront à leur charge.