Plus de 82 000 spectateurs s'étaient donné rendez vous dans la magnifique enceinte du MetLife Stadium de Rutherford, dans le New Jersey, pour voir s'affronter les deux sélections qui dominent le football américain ces derniers temps, l'Argentine et le Chili.
D'un côté, l'armada offensive de l'Albiceleste composée de Messi, Higuain, Di Maria ou encore Agüero, vainqueure du pays hôte, les Etats-Unis, au tour précédent (4-0). De l'autre, une attaque de feu avec le duo Alexis Sanchez - Eduardo Vargas, (meilleur buteur de la compétition) ayant largement contribué à l'atomisation mexicaine en quarts (7-0) avant de s'imposer face à la Colombie de James Rodriguez (2-0) en demie. Un match de folie était donc attendu sur les rives de Manhattan. Malheureusement, cette finale s'est avérée un brin moins palpitante que prévue.

Héber Lopes, homme d'un match à tension

Si vous vouliez voir de l'action, il ne fallait pas arriver à la mi-temps. La plupart, si ce n'est l'essentiel, de l'animation s'est déroulé en première période. La véritable occasion de prendre l'avantage se trouvait dans les pieds de Gonzalo Higuain (20'). Une grossière erreur de Medel permettait à l'attaquant du Napoli de se présenter en face à face avec Bravo mais son piqué ne trouvait pas le cadre. Pourtant en grande réussite cette année, Higuain n'aura par la suite jamais réussi à se procurer d'autres occasions.
Si un homme se distinguait en particulier dans cette finale, ce fut un certain Héber Lopes. L'arbitre brésilien, âgé de 43 ans, s'est rapidement illustré en excluant deux joueurs en l'espace de 14 minutes. Diaz fut le premier expulsé après deux grossières fautes sur Lionel Messi lui valant deux avertissements (16', 28') puis ce fut au tour du mancunien Rojo de voir rouge après un tacle par derrière sur Arturo Vidal à trois minutes de la pause. Hyperactif, amateur de grands gestes, l'homme en noir dû par la suite géré un match sous tension avec beaucoup de chamailleries, de contestations et de fautes. Sept cartons jaunes et deux rouges seront sortis de sa poche pour sanctionner deux équipes ennemies. Sur le banc de touche, Tata Martino et Pizzi n'étaient pas non plus les plus faciles à gérer sans en venir au tirage de cravate propre à Arsène Wenger.

Agüero a eu la balle de match

Si la première mi-temps était animée par l'engagement des deux formations, la tension et malgré tout quelques bons dédoublements de passes, la seconde ne fut qu'un triste spectacle digne d'une première mi-temps française en début d'Euro 2016. Ce fut sans surprise qu'Argentine et Chili ont prolongé la rencontre n'arrivant toujours pas à se départager après trente minutes supplémentaires. Pourtant, Kun Agüero aurait pu ouvrir la marque et donner un avantage précieux aux siens qui attendent un titre depuis 1993. A la 99e minute de jeu, l'attaquant citizen se déployait pour frapper le cuir de la tête mais Claudio Bravo, le portier du FC Barcelone, était sur ses gardes et effectuait une parade de classe internationale pour permettre aux chiliens de garder tout espoir et les diriger vers une séance de tirs aux buts.

Souviens-toi l'été dernier

Le 4 juillet 2015, le Chili remportait sa toute première Copa America, chez lui, en battant l'Albiceleste aux tirs aux buts (0-0, 4-1 t.a.b.). Juan Antonio Pizzi aurait signé de suite pour un même scénario... et c'est ce qu'il s'est passé.
Arturo Vidal avait pourtant commencé la séance en buttant sur Romero mais Léo Messi manquait complètement la cible sur le tir suivant. A 3-2 pour les siens, Claudio Bravo, héroïque à la 99e, sortait le pénalty de Lucas Biglia. Il ne restait plus qu'à Francisco Silva de transformer son essai, ce qu'il éxecuta parfaitement. La Roja remporte son deuxième trophée en tant d'années, l'Argentine reste maudite.

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About the author
Clément  Brossard
Licence Histoire, Etudiant en Information Communication LE MANS/ANGERS