Vavel France : 63 points en 44 matchs de Ligue Magnus, dont 20 en Playoffs, un titre de champion de France, des championnats du monde réussis et une signature en Allemagne. Comment as-tu vécu cette saison plutôt réussie ?

Anthony Rech : Je suis très content de la saison qui vient de se dérouler, personnellement mais surtout collectivement. Cela n'a pas été une année simple, surtout au début avec mon retour en France, à Gap. Je suis satisfait car je pense avoir été plus régulier dans mes performances. Ça a été une saison longue et éprouvante avec le nombre de matchs, mais ce fut un vrai bonheur d'y participer avec en prime le titre de champion de France gagné pour la première fois sous ce nouveau format. Je vais garder beaucoup de souvenir de cette année riche en émotions.

"J'ai plus de confiance en moi et en mes qualités"

VF : Après une première saison dans la lignée de ce que tu avais fait à Dijon, tu as explosé tes compteurs personnels cette année avec les Rapaces. Qu’est-ce qui t’as permis selon toi de passer à un tel niveau ?

AR : Je ne sais pas tellement... Je me suis mis beaucoup de pression sur les épaules en arrivant à Gap. Je voulais devenir un leader de l'équipe, je voulais absolument gagner le championnat de France avec ce groupe, je savais que cela était possible. Au final, pour moi, ça a été la meilleur décision que je pouvais prendre. J'ai joué avec des coéquipiers formidables pendant ces deux années, et j'ai réussi à avoir plus de confiance en moi et mes qualités.

VF : Tu viens de signer avec les Wild Wings de Schwenninger dans le championnat allemand, comment s’est passée la prise de contact ?

AR : La prise de contact s'est effectuée par l'intermédiaire de Luciano Basile au mois de février, Pat Cortina (coach des Wild Wings) étant un ami à lui. Nous en avons discuté pour savoir si cela pouvait m'intéresser à l’avenir, mais je n'ai pas eu de nouvelles jusqu'à la fin des playoffs. Je savais quand même que le coach regardait nos matchs pour savoir si je pouvais l’intéresser dans la construction de son équipe. Après, tout s'est fait naturellement entre mon agent et l'équipe juste avant les championnats du monde.

Luciano est quelqu'un de très important pour moi, nous avons une relation particulière et j'aime avoir son avis avant de prendre une décision par rapport au hockey. Je ne le remercierais jamais assez de m'avoir aidé à trouver un contact hors de France.

VF : Qu’est-ce qui t’as convaincu d’aller là-bas ? Tu t’es informé auprès de Damien Fleury, passé au club en 2015-2016 ?

AR : C'est un grand championnat Européen qui fait rêver en tant que joueur de hockey. Et c'est une équipe compétitive qui se bat pour une place en playoffs de la DEL. J'ai pu en discuter avec Damien Fleury, il n'a eu que des bons mots pour l'organisation et m’a fait les louanges de ce championnat. Et puis apparemment la ville est calme et très jolie.

VF : Quel rôle vas-tu avoir au sein de l’effectif ?

AR : Je ne sais pas encore mais je suis prêt pour n'importe quel rôle. Je vais donner le meilleur de moi-même à chaque fois que je mettrais un pied sur la glace. Je donnerais le maximum pour l'équipe.

"Nous pouvons être fiers du visage affiché par l'Equipe de France"

VF : Penses-tu avoir franchi un cap en t’imposant au niveau international comme un élément fort lors des championnats du monde à Paris ?

AR : Cela serait prétentieux de ma part de dire cela, personnellement je ne pense pas. Il y a tellement de grands joueurs dans cette équipe avec beaucoup de talent et une mentalité incroyable ! Je suis satisfait de ma performance et de l'apport que j'ai pu avoir pour l'équipe. J'ai eu la chance de jouer avec des grands joueurs pendant quelques matchs sur la même ligne, et ils m'ont beaucoup aidé en m’apportant leur expérience.

En tout cas, c'était une expérience incroyable, et nous pouvons être fier du visage affiché par l'équipe, et par la fédération pendant ces championnats du monde. Ça a été une belle vitrine pour le hockey français.

VF : Comment est-ce que tu qualifierais ton but égalisateur face à la Suisse, et comment tu l’as vécu ?

AR : J'ai été très content car je débloquais mon compteur but dans un championnat du monde. Mais je l'étais encore plus car cela permettait de revenir à égalité en fin de match. J'ai surtout retenu la victoire derrière, ça restera un très beau moment dans ma carrière. C'était du pur bonheur !

Propos recueillis par Maxime Cazenave

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About the author
Maxime Cazenave
Etudiant en Information et Communication à Bordeaux, Correspondant local pour Sud Ouest, et rédacteur pour le Daily Dunk, Hockey Archives et Vavel France. Une seule passion et religion : Cheick Diabaté