La grande affiche du dimanche soir a accouché d’un score nul et vierge entre Lille et Marseille. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé pour les hommes de Rudi Garcia, qui ont eu la mainmise sur la majeure partie de la rencontre, mais qui ne sont pas parvenus à prendre à défaut un Steve Mandanda intraitable. Si l’OM s’est procuré la première belle opportunité du match, avec le tir soudain de Gignac repoussé des poings par Elana (11e), c’est bien le LOSC qui a le plus souvent appuyé sur l’accélérateur. Salomon Kalou de la tête (22e), Dimitri Payet d’une splendide reprise de volée (23e) puis de deux frappes tendues (40e, 45e) et enfin Djibril Sidibé (41e) ont mitraillé le dernier rempart olympien, invincible ce dimanche soir.
En plus d’un Steve Mandanda éblouissant, les Nordistes ont également été mis en échec par la hargne et l’abnégation du duo de l’axe central Lucas Mendes-Nicolas Nkoulou, impeccable et admirable de courage. L’ancien défenseur de Coritiba s’est notamment signalé par un sauvetage sur la ligne devant un tir du gauche de Payet (19e). De retour de blessure, Mathieu Valbuena a évolué sur une jambe et a peiné à exprimer ses qualités techniques et de passe. Marseille a joué bas, a été solidaire à défaut de briller, comme souvent. Il a tenu le choc, et s’est même retrouvé à pouvoir attaquer en deuxième période. Gignac a échoué sur Elana sur son tir du gauche en angle fermé (52e), et Morel a trop croisé sa tentative du gauche sur son unique montée dans son couloir (71e).
En fin de match, Mendes a bien failli tâcher sa belle copie en manquant de tromper son gardien, suite à un centre de Sidibé (76e). L’irrésistible Steve Mandanda est encore allé chercher un ballon de Payet qui prenait la direction de son soupirail (82e). Ce soir, l’OM était un ton en-dessous de son adversaire. Mais il s’est battu pour sauver son point, synonyme de cinquième match sans prendre de but en Ligue 1. L’hypothèse olympienne de finir la saison sur le podium prend de plus en plus de consistance. Lille, en revanche, peut regretter de ne pas avoir su concrétiser sa supériorité. Mais l’Europe reste à sa portée.