Montpellier était sur trois défaites d’affilée, Brest sur sept : autant dire que ce match ressemblait au cabinet d’un psychologue pour équipes en difficulté. En sortant de ce match, les équipes ne peuvent pas se dire qu’elles ont gagné quelque chose à la thérapie. Mais René Girard et Corentin Martins peuvent désormais se tourner vers un autre établissement : l’hôpital. Cinq joueurs sont sortis sur blessure, seul Belhanda ne s’est pas blessé en ne revenant pas sur la pelouse à la pause. Il paie plutôt son manque d’implication. Mention spéciale aux Bretons : déjà pas au mieux, ils repartent avec quatre blessés de leur déplacement sur la côte méditerranéenne.
Une première période fade
Montpellier ouvre vite le score. Estrada récupère un centre repoussé d’Utaka, élimine Sissoko et frappe à l’entrée de la surface. Thébaux est surpris par la trajectoire de la frappe, déviée par Kantari (11’). On se dit alors que Brest est en passe d’encaisser sa huitième défaite de rang, tant leur mental est friable depuis plusieurs semaines. Et bien non, pas tout de suite en tout cas. En contre, Raspentino est étrangement tranquille pour frapper à 20 mètres. Jourdren ne peut rien faire, et la pire équipe de 2013 égalise (19’). La première période est dans l’ensemble assez terne, Montpellier jouant beaucoup trop relax face à un SB29 courageux. M. Cailleux siffle la pause sur ce score nul.
Une nouvelle erreur qui coûte cher à Brest
Brest est plus dangereux que Montpellier en début de deuxième période. Les Bretons gagnent leurs duels au milieu de terrain. L’entrée de Chafni à la place de Grougi (50’) a apporté davantage de dynamisme à l’attaque brestoise. Montpellier se procure tout de même une belle occasion quelques minutes après le coup d’envoi : le jeu à trois Mounier – Cabella – Camara se termine par une frappe de ce dernier à l’entrée de la surface, à côté (52’). Une minute plus tard, Makonda donne une merveille de passe à Lesoimier, mais Jourdren gagne son duel (53’).
Mais encore une fois pour Brest, c’est une erreur défensive qui fait plier le bloc. Une vétitable aubaine pour des Héraultais loin de jouer leur meilleur football. Sur un coup-franc venant de la gauche, Congré est accroché par Kantari dans la surface. Une faute bête de la part du capitaine finistérien, qui occasionne un penalty que Camara transforme, à ras-de-terre (74’). Et le cauchemar se poursuit pour Brest, qui termine à 10 suite à la blessure de Ferradj, et ce alors que Corentin Martins a fait ses trois changements (76’). Cabella est même proche de marquer le but du break, mais Thébaux a la main ferme pour repousser de 20 mètres du Montpelliérain (82’). Enfin remis du deuxième but de leurs hôtes, les Bretons poussent pour égaliser à cinq minutes de la fin. En vain.
Brest lanterne rouge, Montpellier consolide sa septième place
Les enseignements de cette rencontre ? Aucun. Montpellier a fait le strict minimum, battre l’équipe la plus facile à battre en ce moment. Dans le jeu, Montpellier n’a presque rien montré, dominé par son adversaire en deuxième période. La septième place est néanmoins préservée des possibles incursions bordelaise, lorientaise ou rennaise. La septième place, par contre, ça ne sert à rien. Avec six points de retard sur Nice, le sixième qui joue demain après-midi à Rennes, le groupe de Girard, remplacé par Jean Fernandez la saison prochaine, joue désormais en roue libre et ça se voit.
A Brest, on continue de stagner dans la médiocrité. Avec huit points pris en 2013, les Finistériens peuvent préparer leurs valises pour l’échelon inférieur dès maintenant. La victoire de Troyes ce soir contre Evian leur offre en prime la place de lanterne rouge. A l’issue de la prochaine journée, si Brest ne gagne pas à Le-Blé contre Sochaux, la relégation sera officielle. Mais vu que les Brestois font du stop depuis deux mois, attendant une charrette qui voudra bien les emmener quelque part, on ne se mouille pas en disant que l’avenir de Brest est en Ligue 2.
Photo : Souleymane Camara, buteur sur penalty ce soir. Crédits : AFP.