La crise économique ? L'élection de François Hollande ? Le chômage ? Le 11 septembre ? Chuck Norris ? La vache folle ? Wingardium Leviosa ? Oui, ce sont les Ultras. Aucun doute n'est permis. La propagande de certains médias télévisés fonctionne depuis un soir du 12 mai 2013. Des heures, des jours, des semaines, et même des mois de labeur à expliquer à des proches que les Ultras ne sont pas ce que l'on veut nous faire croire. Il aura suffit de quelques heures pour détruire ce travail.
Paris est champion de France, Motta n'est pas loin de prendre un rouge, et Ibrahimovic s'embrouille avec Leonardo. Bref, une soirée comme les autres. Tout semblait parfait. Jusqu'au lendemain. Fin du monde, désastre, catastrophe. On se demande encore dans quel état se serait retrouvé Paris si le PSG avait remporté la Ligue des Champions. Qu'importe. Des blessés, de la violence, des cambriolages et plusieurs boutiques dévastées jusqu'aux Champs-Elysées. Il n'en fallait pas plus.
Une minorité violente et xénophobe : on les appelle les Ultras. Oui, nous l'avons entendu. Et honnêtement, nous nous demandons encore comment est-ce possible de déblatérer de tels propos. En face de nous surgit avant tout un problème social, censuré par la presse. Nous sommes bien au-delà du simple problème des Ultras. Voir des jeunes issus de quartiers défavorisés monter sur Paris pour tabasser des gens, brûler des voitures et casser des vitrines, nous l'avons aussi lu.
Doit-on rappeler que les Ultras parisiens font absolument tout pour revenir au stade, en organisant des manifestations de plus de 2000 personnes sans aucun incident ? Qu'ils étaient censés être à nouveau présents dimanche Porte de la Muette mais que Monsieur Valls a annulé la manifestation ? Que ces Ultras ne porteront jamais un maillot du PSG post-Leproux, que l'on voit sur toutes les vidéos violentes qui circulent sur Internet ? Que ces Ultras mènent tous les jours des actions sociales qui, forcément, excitent beaucoup moins les médias ? La violence fait partie du milieu, personne ne s'en défend. Il faut cependant dénoncer la criante vérité. Sur tous les interpellés, il n'y a AUCUN Ultra ou Interdit de stade, mais il y a plusieurs abonnés actuels du Parc des Princes.
Il faut le dire. Aujourd'hui, l'Ultra est la seule catégorie sociale sur laquelle il est possible de cracher ouvertement, sans preuves et sans sanctions. Filmer des fumigènes pour faire la promotion du championnat et montrer l'ambiance dans les tribunes, et ensuite dire que c'est dangereux. Ces derniers jours, la désinformation a atteint son paroxysme. Bref, il y a les Ultras, absents de cette affaire, puis certains journalistes qui ont parlé trop vite, des Ultras cons.