Ce troisième match était déterminant pour les deux équipes. Tous les scénarios étaient possibles entre deux équipes qui pouvaient espérer toutes les deux se qualifier. Finalement, au terme d'un match nul 1-1, l'Espagne est qualifiée, à la deuxième place. Pour la Russie avec seulement deux points, elle est éliminée, malgré ce match nul et une meilleure seconde mi-temps.
L'Espagne : tambour batant
Le premier constat à voir dans cette première mi-temps, c'est que les Espagnoles jouent le même jeu que celui des masculins, à savoir une possession de balle importante, des mouvements constants offensivement. Dès les premières minutes, les Espagnoles siègent dans le camp russe. C'est Adriana, pour l'Espagne qui va lancer la première balle vers le but russe, mais la frappe est à côté (5ème minute). Le côté gauche espagnol est diabolique et le duo Ibarra-Adriana fait un début de rencontre étincelant. Techniquement, les Russes sont à l'arrêt, tant les Espagnoles sont supérieures dans ce domaine. Cependant, les Russes tentent d'exploiter au maximum les contres, mais Morozova, après avoir effacé plusieurs défenseuses tir à côté des buts espagnols. (11ème minute). La 14ème minute va montrer comment l'Espagne est supérieur, puisque Boquete ouvre le score après un beau mouvement collectif, et une très belle passe d'Adriana : 1-0. Boquete encore elle, quelques minutes plus tard, tentera une tête sans conviction qui termine dans les bras de Todua. La gardienne russe devra encore s'employer avec un triple arrêt après une frappe enroulée d'Adriana et un double tir de Putellas, arrêté par la gardienne avant qu'Adriana marque, mais le but sera refusé pour un hors-jeu (18ème minute). Les Russes montrent un visage semblable à celui que l'on a pu voir contre la France, lors du premier match, avec des pertes de balles aux 30 mètres de leurs buts. Adriana, omniprésente, est face à la gardienne, mais elle perd son duel ; sa frappe est contrée par le pied de Todua, qui réalise des prouesses pour sauver son équipe (22ème minute). Les Espagnoles font le spectacle, mais sur une belle action collective, ne trouvent aucune attaquante de libre.
Il faut attendre la 31ème minute pour voir les Russes revenir dans la partie avec Morozova, qui reprend un centre venu de la droite, mais c'est juste à côté. Cette action va être un électro-choc pour les joueuses russes, puisque dix minutes plus tard, sur un nouveau contre, Terekhova, en grande difficulté au milieu de terrain, redonne espoir aux Russes, avec un but en frappe croisée (1-1, 41ème). La gardienne Tirapu ne peut qu'effleurer la balle. C'est le hold-up parfait, et le meilleur des moments pour redonner un peu de confiance à une équipe de Russie en plein doute pendant toute la première mi-temps, alors que l'Espagne semble mal lotie à la fin de cette période.
Une seconde période sans vie
Dès le retour des vestiaires, la Russe Morozova est tout près de mettre son équipe sur le bon chemin, mais sa frappe sur une magnifique passe en profondeur trouve la gardienne espagnole et c'est détourné en corner. C'est le moment pour les Russes de marquer, les Espagnoles ont du mal à revenir dans cette seconde mi-temps. Pourtant les Espagnoles, par l'intermédiaire de Boquete, sont les plus dangereuses, sa frappe touchant la transversale avec un beau pointu (55ème minute). Losada, 3 minutes plus tard, réalise une superbe frappe en lob juste qui frôle l'angle du but russe. Viens ensuite, Adriana, plus absence dans cette seconde période, qui touche le poteau, après une frappe du côté gauche. Malgré une domination toujours espagnole, le match devient de plus en plus physique, où les joueuses alignent les fautes et l'arbitre obligé d'intervenir.
A l'issue de cette rencontre, on pourra dire que l'Espagne a montré un visage séduisant, et que les équipes encore qualifiées devront faire attention à cette équipe. Pour la Russie, la non-qualification semble logique tant les joueuses russes n'ont jamais réussi à gagner leurs matchs et à rassurer les supporters. La Russie est éliminée avec 2 points et l'Espagne, qualifiée avec 4 points derrière la France.