Récemment votée puis mise en application, la loi visant à taxer les salaires trop élevées des joueurs de Ligue 1 dérange la majorité des clubs du championnat. Les petits clubs comme les grands pourraient donc boycotter la 11e journée de Ligue 1 et la 12e journée de Ligue 2 (week-end du 26 Octobre) pour prouver leur mécontentement. Alors même que la LFP a prévu une assemble le 24 Octobre afin de statuer sur cette loi.
Une question de survie
«Nous avons convoqué pour le 24 octobre une assemblée générale pour informer les clubs des différents scénarios envisagés. Mais nous sommes pour l'instant dans une phase de discussion et de dialogue avec les pouvoirs publics» a déclaré Jean-Pierre Louvel, président du Havre et de l'UCPF (Union des clubs professionnels de football). En revanche il a également assuré que cette grève n’aura pas lieu. Cependant il a confié : «Ce qui a été décidé, c'est de dire à l'unanimité que nous étions contre cette taxation car elle a une incidence négative pour l'ensemble du monde du football».
Jean-Michel Aulas, président emblématique de l’Olympique Lyonnais, a lui estimé que cela était plus un cri d’alarme qu’une menace de la part des joueurs et des clubs. Et il a également justifié que «Certains clubs estiment que c’est ça ou mourir». Lui en tout cas préfère des discussions et des négociations avec le gouvernement pour régler ce problème et est certains que cela arrivera dans les prochains jours.
Bernard Caïazzo, président de l’AS Saint-Etienne et vice-président de l’UCPF, se veut plus agressif en lançant : «Un boycott ? Tout est possible. La tension est extrême. Pour plusieurs clubs, c'est une question de survie. La situation est alarmante et les clubs sont solidaires».
Le gouvernement fait front
La ministre des sports, Valérie Fourneyron, a rappelé que les modalités de la taxe seront débattues la semaine prochaine à l'Assemblée nationale et que son entrée en vigueur est prévue pour 2014. Elle a également assuré que cette taxe serait maintenue pour le secteur du football quoi qu’il se passe. Mais cependant qu’il faudra rester vigilant à cause du modèle économique fragile de certains clubs. «En revanche, nous avons pris en compte la fragilité de son modèle économique. C'est pourquoi le montant sera plafonné à 5% en fonction du chiffre d'affaires des clubs».
Seule certitude, l’AS Monaco ne sera pas inquiété par cette mesure grâce à sa situation économique particulière dû à son siège social.