Sa formation à l’INF Clairefontaine.

Après avoir débuté à l’US Ville d’Avray j’ai intégré Clairefontaine à l’âge de 13 ans et je n’en garde que des bons souvenirs. L’INF il faut le prendre comme un ensemble : ce n’est pas que du foot  c’est aussi un cadre de vie.  On soude des liens particuliers avec les coéquipiers parce que l’on vit trois ans ensemble donc on se connait par cœur au bout de la troisième année de formation. Les coachs sont aussi nos éducateurs, ce qui nous aide à grandir humainement. Et puis les terrains sont magnifiques tout comme les installations. Au final je garde de bons souvenirs humains et sportifs de l’INF.

L’intégration à Valenciennes

J’ai rejoint Valenciennes en 2009 après ma formation.  A mon arrivé, j’avais la chance de connaître Marco Da Silva qui était à Valenciennes depuis un an. C’est sûr que c’était un point d’ancrage et ça m’a aidé. Et puis je suis arrivé l’année où le centre de formation était inauguré donc il y avait pas mal de changement pour tout le groupe. Le plus compliqué à gérer c’était l’éloignement avec ma famille. Même si à l’INF je ne vivais pas avec eux, ça restait en banlieue parisienne donc je pouvais souvent les voir. A Valenciennes c’est uniquement pendant les vacances donc au début il y a un manque à combler.

L’équipe de France et le statut de remplaçant

A la base, j’ai eu la chance d’être sélectionné en équipe de France des -18 ans parce que j’avais de bonnes performances en club. J’ai joué un match contre la Suisse, mais derrière ça ne s’est pas très bien passé pour moi parce mes performances n’étaient pas au niveau.  Ce qui est marrant c’est qu’à la Coupe du Monde on ne nous a jamais dit qui était numéro 2 et numéro 3 avec Maxime Dupé. Pour moi c’est une bonne chose parce que ça ne nous aurait rien apporté de plus. On mettait tout en œuvre pour qu’Alphonse Areola  soit dans les meilleures dispositions possibles.

Après est ce que c’est frustrant de vivre une si belle expérience du banc ? Ça l’est si dès le début tu arrive à la CDM et tu te dis « j’ai envie de jouer ». Moi on me l’a clairement dit : «si tu viens, ce n’est pas pour jouer mais on a besoin de mecs de vestiaire, pour motiver les gars à l’entrainement ». Bien sûr que je ne tenais pas en place sur le banc, parce qu’il y avait l’enjeu dans les matchs. Mais cette frustration était totalement apaisée parce que les choses étaient claires dès le début. Donc je ne retiens que du positif de cette Coupe du monde qui est pour le moment le plus beau moment de ma carrière.

La vocation de gardien de but

Ce qui est marrant c’est que quand j’ai commencé le foot j’étais ailier. Un jour il manquait un gardien dans les cages et c’est moi qui ai dû m’y coller. J’ai fait une claquette et  ça m’a plu. Du coup je n’y suis jamais ressorti (rire).

Ses principales qualités et défauts à ce poste

Pour ma part c’est toujours plus facile de me trouver des défauts. C’est  ancré dans ma formation, notamment  grâce à Clairefontaine. Mon plus gros défaut, c’est sûrement mon jeu au pied. C’est très important dans le football moderne, c’est une qualité primordiale à avoir pour jouer au haut niveau.  Au niveau des qualités, je me trouve bon sur ma ligne grâce à mon explosivité. J’ai la chance d’être tonique et assez costaud, ce qui m’aide beaucoup à mon poste.

Son idole

Celui qui m’a fait le plus rêver et qui me fera toujours rêver même en tant qu’entraineur c’est Zidane. Après en tant que gardien je n’ai jamais eu de modèle mais quand je regardais des matchs j’essayais de prendre ce qu’il y avait à prendre sur tous les gardiens.  Au jour d’aujourd’hui  en France pour moi Lloris est au-dessus du lot. Il arrive à être très constant dans ses performances et c’est une force exceptionnelle pour un gardien.

Le PSG et son nouveau statut de grand d’Europe

Malgré le fait que j’ai grandi en banlieue parisienne je ne suis pas supporter de ce club. Je n’allais pas au Parc tous les week-ends, j’ai dû y aller une dizaine de fois dans ma vie ! Concernant le nouveau statut du PSG, je pense que c’est bien pour le football français, ça amène de la notoriété à notre championnat. Ça permet d’avoir une lumière sur la Ligue 1, qui est à mes yeux l’un des championnats les plus compliqués malgré ce que les gens pensent.  Pourquoi ? Tout simplement parce que l’on sait défendre.

La situation de Valenciennes

On se bat jusqu’au bout, on a la volonté de ne rien lâcher. Malheureusement on a eu beaucoup de départs cet été, notamment des cadres. C’est compliqué de retrouver une cohésion et je pense que ça a été l’un des facteurs de nos difficultés actuelles. L’arrivée du coach Jacobs a amené du sang neuf et de l’espoir et je ne vois pas pourquoi on n’arriverait pas à se maintenir en fin de saison.

Son futur

A la fin de cette saison il m’e restera deux ans de contrat à Valenciennes. J’aimerais rester au club mais ça peut aller très vite dans le foot. La situation du club est mauvaise, on est reléguable et même si je pense qu’on va réussir à se sauver on ne sait pas ce qui va se passer si jamais on descend. J’aimerais bien me faire prêter pour avoir du temps de jeu à un niveau supérieur à la CFA 2. Jouer en Ligue 2 ou dans un bon club de National serait un challenge que j’aimerais relever si l’on me donne ma chance.

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Julien Choquet
- Etudiant en prépa journalisme - Ex-rédacteur Allpsg.com / aguichetsfermes.fr / Mediapronos.com - Consultant webradio sport-web.fr // radio-zenith.com - Commentateur sur Sportdub.com