« Toute l’équipe aurait préféré finir sur une victoire à Gerland, mais l’essentiel c’est de ne pas avoir perdu, et d’être directement qualifié pour la Ligue des Champions ». À l’image de Nabil Fekir, discret ce soir comme son compère Alexandre Lacazette, les Gones voulaient briller une dernière fois devant leur public cette saison. Et rattraper le faux pas commis à Caen la semaine dernière (3-0).

Les Bordelais en ont décidé autrement. Survoltés à l’idée de pouvoir disputer à nouveau la Ligue Europa, deux ans après leur dernier passage en C3, les Girondins ont cueilli à froid les Lyonnais, dès la 3e minute, lorsque le jeune Enzo Crivelli, dont c’était la première titularisation en Ligue 1, profite d’une mauvaise relance de Lopes pour inscrire son premier but dans l’élite.

0-1, stupeur à Gerland. Mais les joueurs d’Hubert Fournier ne seront menés que quatre minutes. Bien lancé côté gauche, Fekir déborde et élimine Sané avant d’ajuster Cédric Carasso (7’)

Les Gones vont alors tenter de faire le break. Mais ni Bedimo (17’), ni Malbranque (19’) et Fekir (22') ne parviendront à trouver la faille. La plus grosse occasion sera à mettre à l’actif de Steed Malbranque, très actif ce soir, lorsqu’il réclame un pénalty dans la surface après à un contact avec Sané. En vain.

La suite de la rencontre sera plus compliquée pour Lyon. En manque d’inspiration et d’intensité dans leur jeu, ils se font bougés par une équipe girondine qui joue sa chance à fond, et met de la vitesse. Avant la mi-temps, Saivet, oublié au marquage par Tolisso, est d’ailleurs tout près d’inscrire le 2e but Bleu Marine. La faute à une intervention de Lopes, précieux dans ce match.

Et si ce sont les Rhodaniens qui démarrent le mieux la deuxième période, ils ne parviennent pas à trouver le chemin des filets. Symbole de cette impuissance lyonnaise, Alexandre Lacazette, meilleur buteur du championnat avec 27 buts, est presque inexistant, à l’exception d’une frappe non cadrée à l’heure de jeu. Et lorsqu’il se trouve dans une bonne position, c’est un hors-jeu qui l’empêche de s’exprimer.

Maladroits devant le but, les joueurs d’Hubert Fournier subissent, face à une équipe bordelaise qui défend bien, et se montre dangereux offensivement. Bordeaux aurait d’ailleurs pu l’emporter sans les sauvetages à répétition du portier Lyonnais, auteur d'une saison remarquable.

Lyon poussera dans les dix dernières minutes mais ça ne changera rien. Les deux équipes se quittent sur ce nul qui les envoie toutes les deux en Coupe d’Europe.

Pas de quoi pour autant gâcher la fête à Gerland : un an après l’avoir quitté, Lyon retrouve la Ligue des Champions. Suffisant pour faire rugir de bonheur ses supporters.