Blaise Matuidi continue son formidable début de saison. A ses deux buts et deux passes décisives avec le Paris Saint-Germain, le milieu aux trois poumons pourra ajouter deux réalisations sous le maillot bleu, et pas des moindres : une tête smashée (9ème) sur un centre de Bacary Sagna – décidément affuté, après le même service offert à Raheem Sterling avec Manchester City il y a quelques jours – pour débloquer la situation, et surtout un coup de canon envoyé de volée à l’entrée de la surface (25ème), pour à chaque fois laisser Predrag Rajkovic de marbre et provoquer les olas du public bordelais.  « J’ai vu le ballon arriver et je ne me suis pas posé de question », a confié le Roberto Carlos du jour au micro de TF1, au sujet de son second but, qui fera assurément le tour des zappings dans la semaine.

« Je ne me suis pas posé de question », Blaise Matuidi.

Les buts du Parisien coïncidaient avec une très bonne première période des Bleus, emmenés par un Antoine Griezmann étincelant, surtout durant le premier acte, pour certainement l’une de ses plus imposantes prestations sous le maillot frappé du coq. Le Colchonero, critiqué ces derniers temps sur le plan national et laissé sur le banc au profit de Nabil Fekir vendredi à Lisbonne – pour finalement rentrer rapidement -, a tenté (22ème, 77ème) et apporté percussion, légèreté et inspiration, pour briser les lignes serbes et mettre sur orbite ses imprécis coéquipiers à l’image de Mathieu Valbuena (19ème) et Olivier Giroud (20ème).

Car si "Grizi" a marqué des points, Giroud, lui, en a perdu ce soir en Gironde. A la peine face à Branislav Ivanovic, un autre "Britannique", le Gunner a failli dans tout ce qu’il a entrepris (15ème, 33ème, 45ème) malgré les services de ses coéquipiers - et notamment Benoît Trémoulinas, dont l’activité offensive a dû plaire à Didier Deschamps – au point d’offrir une balle de contre-attaque à ses adversaires sur une remise ratée. Emmené par l’excellent Nemanja Matić, l’action se finira sur le but gag d’Aleksandar Mitrovic (39ème). Pas immérité pour des Serbes parfois incisifs (18ème, 63ème, 84ème) qui ne laissèrent pas les coéquipiers d’Hugo Lloris passer une fin de match paisible.