Un milieu de terrain complet.

Joueur élancé mais costaud (1,77 m pour 72 kg), il possède une belle pointe de vitesse. Il est doté d'une formidable qualité de passe, ainsi que d'une belle vision du jeu, et, surtout, d'une frappe de balle démentielle (par exemple, un missile flashé à 124 km/h février).
Il évolue généralement au poste de relayeur, ce qui lui permet d'exploiter de manière égale ses qualités offensives et défensives. Mais son talent lui permet de rendre service à l'équipe en dépannant à d'autres postes. Ainsi, durant sa carrière, il a également joué comme sentinelle, meneur de jeu, ailier gauche, ailier droit, et même arrière gauche !

Cette saison, il a véritablement explosé aux yeux de tous, avec des statistiques totalement folles pour un milieu de terrain : 18 buts et 15 passes décisives en 53 rencontres avec Anderlecht ! Des chiffres qui donnent le tournis, d'autant qu'il a fait aussi bien sur l'exercice 2016-2017 que sur les trois précédents réunis (17 buts et 16 passes décisives). Bref, son nouveau statut (il a même porté le brassard de capitaine 10 fois cette saison, à seulement 19 ans) n'a pas eu l'air de l'écraser sous la pression, bien au contraire. 
Séduit par ce joueur capable de tout faire sur un terrain, Roberto Martinez, sélectionneur de la Belgique depuis août 2016, est en train de l'installer en équipe nationale.

Un dernier palier à franchir pour devenir l'un des meilleurs.

Appelé en juin 2015 par Marc Wilmots, le coach des "Diables Rouges" à l'époque, il restera sur le banc, et devra attendre novembre 2016 pour connaître sa première cape, lors d'un amical contre les Pays-Bas (1-1). Dans la foulée, il jouera ses premières minutes internationales en compétition, lors d'une victoire tranquille face à l'Estonie (8-1), à l'occasion des éliminatoires pour le Mondial 2018.
Cette année, il a été titularisé pour la première fois contre la Russie en amical (3-3), puis face à la République Tchèque (2-1), là aussi dans une rencontre sans enjeu.
Les critiques fréquentes sur Marouane Fellaini, jugé trop physique et pas assez technique, ainsi que le départ d'Axel Witsel en Chine, dans un championnat très peu compétitif, sont des éléments qui joueront tôt ou tard en sa faveur s'il parvient à maintenir ce niveau de jeu.

Pour se faire une place de choix dans la cour des grands, Tielemans doit maintenant passer un cap dans un club qui marque les esprits en Coupe d'Europe. Car son palmarès est déjà bien fourni au moment de partir d'Anderlecht (Champion de Belgique en 2014 et en 2017, vainqueur de la Supercoupe de Belgique en 2014), mais le niveau de la Jupiler League est l'argument principal des plus sceptiques. En effet, certains considèrent qu'il doit forcément s'imposer dans un championnat "majeur" pour devenir une star.
Le jeune prodige l'a bien compris, et son choix de signer à Monaco plutôt que de risquer de se perdre dans un très gros club montre qu'il garde la tête sur les épaules. En effet, le Mondial aura lieu dans un an, et s'assurer du temps de jeu dans un club performant, aussi bien dans son pays qu'en Coupe d'Europe, ressemble à la solution parfaite pour lui.

En Ligue des Champions, il compte 10 apparitions (toutes en phase de poules), avec, par exemple, des titularisations contre Paris, Arsenal et Dortmund. En Ligue Europa, il a pu affronter, en 2015-2016, l'AS Monaco ! Un nul à domicile (1-1) puis une victoire sur le Rocher (0-2), il avait déjà tapé dans l'œil des dirigeants. Cette saison, il a mené son équipe en quarts de la compétition, mais s'est incliné contre Manchester United (1-1 à domicile, défaite 2-1 sur la pelouse d'Old Trafford).
Nul doute qu'il aura d'autres occasions de briller face à de grosses écuries, au sein d'une équipe de Monaco qui surprend jour après jour.