Les manifestations qui ont eu lieu dans les principales villes du pays durant la compétition n'ont pas altéré le bon déroulement de cette 9e édition de la Coupe des Confédérations. En effet, la population brésilienne a manifesté tout au long de la Coupe des Confédérations pour protester contre le coût de la Coupe du Monde qui sera organisée au Brésil en 2014. Néanmoins, les raisons ne sont pas que dû à la Coupe du Monde. C'est un tout. Les sommes mises en jeu par le gouvernement afin d'organiser la plus grande compétition de football au monde effrayent les brésiliens qui ne cessent de voir les augmentations de taxes tomber... Certains manifestants s'en sont même pris à l'idole du pays : Neymar. Mais globalement, c'est toute la Seleçao qui a prit pour son grade. Les joueurs, principalement Neymar (qui a accusé le gouvernement de manquer à ses devoirs), Hulk, Daniel Alves, Fred et David Luiz (qui ont apporté leur soutien aux manifestants), font front avec la population en dépit des accusations à leur encontre. En effet, le peuple brésilien a chanté à Fortaleza "Un professeur vaut plus que Neymar !" et a accusé Thiago Silva et Hulk de renier leurs origines et d'oublier d'où ils venaient. Ce a quoi les joueurs ont répondu qu'ils ne l'oublieraient jamais. Tout cela n'aura donc pas eu raison de la compétition qui aura eu lieu sans problèmes majeurs. Le mea culpa des joueurs de la Seleçao ainsi que leur victoire aura peut être permis d'atténuer les tensions au pays du "Roi Pelé". Certains maires ont même décidé de ne pas appliquer les projets de loi du gouvernement (contre la hausse du prix des taxis). La présidente Dilma Roussef a annulé un voyage politique pour mettre à l'étude un referendum. Elle a, de plus, fait un discours qui n'aura pas dissiper les manifestations. Sepp Blater (président de la FIFA) qui avait annoncé qu'à la fin du troisième match de la compétition, cela prendrait fin. On peut dire qu'il s'est bien trompé sur sa prédiction... Après cette petite parenthèse politique, place au sport, place au football !
Tahiti, un exemple à suivre
Tahiti aura vraiment laissé un bon souvenir. Que ce soit sportivement ou extra-sportivement. La première image qui me vient est celle de tous les coéquipiers de Vahirua se jettent sur leur unique buteur de la compétition, Jonathan Tehau. J'avais parlé de Teaonui Tehau dans mon article sur la présentation de la compétition mais c'est finalement son cousin qui aura sauvé l'honneur de son équipe. Rappelons tout de même, qu'il avait marqué contre son camp lors de cette même rencontre, il peut donc être soulagé. Il s'est fait pardonner. Le contrat est donc rempli, l'objectif est atteint, ils ont réussi à faire trembler les filets au moins une fois. Pour le reste (je parle des 24 buts encaissés), c'est finalement bien anecdotique... On savait que la formation d'Eddy Etaeta ne ferait pas le poids. Mais la générosité dont ils ont fait preuve à chaque instant du match, durant leurs efforts, leurs courses et leurs pressing, m'a fait forte impression. Tout cela dans la joie et dans la bonne humeur bien sûr ! J'ai appris à connaitre de plus en plus cette équipe et elle m'a laissé sur une bonne impression. J'aimerai vraiment la revoir à l'oeuvre (elle est hors-course pour la Coupe du Monde 2014), cela aurait été un plaisir pour moi de la voir accéder au prochain tour. Malheureusement il n'en sera rien... Les joueurs sont repartis chez eux, des étoiles pleins les yeux et des souvenirs pleins les poches (ou plutôt pleins l'appareil photo !). La deuxième est lorsqu'ils ont offert aux joueurs adverses des collier de fleurs de tiaré. Ils avaient beau encaissés six, huit, dix buts, ils n'en perdaient pas pour autant leur sourire et continuaient de se donner a fond sur le terrain comme des gamins! Quelle belle image... Tous les supporters brésiliens étaient pour le petit poucet et cela les a beaucoup ému. La preuve en est, qu'ils ont déployés une banderole pour remercier tous ceux qui les avaient encouragé et les remercier de l'acceuil. Bravo aux brésiliens, cela a été une magnifique Coupe des Confédérations ! Comme vous, ils m'ont beaucoup touché et j'espère les revoir très bientôt !
Le joueur
Cela me chagrine de faire ressortir un joueur en particulier, tant le collectif tahitien s'est voué corps et âme pour sa nation. Cependant, un joueur est particulièrement sortit du lot et a su tirer vers le haut ses partenaires. Je parle bien sûr, de Vahirua, l'ex-nancéen et seul joueur professionnel de son équipe. Sa technicité a souvent permis à son équipe de souffler ou de se dégager proprement afin de lancer des contres. Certes, il n'aura pas marqué, il aura cependant brillé. Il s'est mis au service du collectif, enchaînant les courses de part et d'autre du terrain. Bravo à lui et à tous ses partenaires qui ont vécu un rêve éveillé de une semaine. A titre personnel, le tahitien vient d'annoncer qu'il arrêtait sa carrière. Bonne continuation à lui, il mérite amplement de prendre sa retraite.
Et maintenant?
Eliminé de la course à la prochaine Coupe du Monde, les tahitiens vont devoir prendre leur mal en patience. Ils pourront mettre tout ce temps à contribution pour travailler ensemble et espérer remporter une nouvelle fois la Coupe d'Asie pour participer à la prochaine Coupe des Confédérations qui aura lieu en Russie. Pas de temps pour chômer, un nouveau défi est près à être relevé !
Que de regrets pour le Nigéria
Champion d'Afrique 2013, le Nigéria a déçu. Un manque de réalisme impardonnable à ce niveau et un manque de précision dans le dernier geste. Leur élimination dès les phases de poules est juste et méritée.
On s'attendait à beaucoup mieux de la part des africains. Brillant lors de la dernière CAN, on était en droit d'espèrer un peu plus de buts et une combativité à toutes épreuves. Il n'en fut rien... Une victoire face à Tahiti les avait pourtant mis dans le droit chemin alors qu'ils venaient tout juste d'arriver à bon port la veille. Mais c'est par la suite que les choses se sont compliquées... Le deuxième match les opposait à l'Uruguay, son plus grand rival dans ce groupe B, puisque l'on savait d'ores et déjà qu'ils lutteraient pour la seconde place qualificative (l'Espagne étant grandissime favorite). Malheureusement pour eux, les coéquipiers de Diego Forlan ont douché les espoirs de Super Eagles en remportant ce match décisif. Alors qu'ils étaient invaincus depuis 18 matches, ils ont mis fin à cette bonne série au plus mauvais moment. Dès lors, l'issue des phases de poules ne faisait guère plus de doutes. Leur avenir dans la compétition s'assombrissant considérablement avec le troisème et dernier match du groupe B. En effet, le Nigéria rencontrait la formation de Vicente del Bosque tandis que l'Uruguay jouait la deuxième place du groupe face à Tahiti. Seule une victoire nette et sans bavure face à l'équipe championne du monde leur aurait permis de rêver aux demi-finales. Pas de suspense puisque les hommes de Stephen Keshi se sont inclinés (0-3). Dans le même temps, l'Uruguay cartonnait face à l'équipe polynésienne.
Un retour difficile au pays pour des vacances méritées. Ils ont pu suivre la suite de la compétition à la maison devant leur télévision. Ils sont repartis déçu mais on fait le plein d'expérience qui ne peut que leur être utile.
Le joueur
Pas de doutes, Obi Mikel a été le grand acteur de cette équipe. Etincelant face à l'Espagne où il a crevé l'écran, le Blues n'aura pas réussi à retarder l'élimination prématurée de sa formation. Ce n'est pas faute d'avoir essayé ! A l'image de son buteur égalisateur face à l'Uruguay. Assez agile pour un milieu défensif, il contrôle le ballon en pleine surface, crochète son défenseur et envoie un missile dans la lucarne de Muslera. Possible reconversion au poste de numéro neuf? Allez savoir ! Puissant, agile, endurant, l'élément clé du Nigéria, c'est lui.
Et maintenant?
Premier de son groupe dans les qualifications à la prochaine Coupe du Monde, le Nigéria affrontera le Malawi (2e) au mois de Septembre dans ce qui sera la finale du groupe 6. S'ils venaient à terminer premiers, ils disputeraient un barrage face à une des huit meilleures nations de chaque groupe. En cas de victoire, les partenaires de Enyeama retrouveraient le Brésil un an après l'avoir quitté.
Le Japon rend les armes
Les Samourai ont été vaincus... Après avoir débuter la compétition par une défaite face au pays organisateur, les japonais ont signé une prestation de haute volée face à l'Italie. Malgré la défaite, ils peuvent être fier de leur performance même si la culture japonaise bannit la défaite. Néanmoins, ils ont perdu avec les honneurs en combattant vaillamment face aux italiens emmenés par Super Mario. Lors du dernier match, les hommes d'Alberto Zaccheroni se sont inclinés face au Mexique. Bilan, zéro pointé. Premier qualifié pour la prochaine Coupe du Monde, ils vont pouvoir se servir de l'expérience acquise lors de la Coupe des Confédérations afin de faire mieux en 2014. Nul doute que les japonais apprendront de leurs erreurs.
Le joueur
Honda (à gauche) aura été le fer de lance de la sélection japonaise. Le joueur du CSKA Moscou aura été sans cesse rechercher par son partenaire afin qu'il crée des espaces. Buteur sur pénalty face à l'Italie, il aura mis sur la voie sa formation qui aura cependant été bien trop fébrile derrière pour espérer s'imposer. Sans lui, le Japon n'arrive pas à jouer car sans sa vision du jeu et sa technicité, les autres milieux éprouvent beaucoup de difficulté à trouver leurs attaquants.
Et maintenant?
Déjà qualifié pour la Coupe du Monde, les Samourai vont pouvoir se consacrer à des matches amicaux où ils pourront mettre au point leurs différents systèmes offensifs et défensifs. Calme plat donc.
Le Mexique n'a pas démérité
Eteint durant leur premier match face à l'Italie, les coéquipiers de Javier Hernandez n'ont pu faire mieux qu'une défaite face au Brésil lors de la deuxième rencontre du groupe A. Ils ont seulement pu sauvé l'honneur face au Japon (victoire 2-1) et ainsi prendre la 3e place derrière la Nazionale. Classement logique donc. Aucune surprise donc puisque j'avais prédit ce résultat lors de la présentation de la compétition. Les mexicains savent donc les progrès qu'ils leur restent à faire avant de pouvoir éventuellement participer à la Coupe du Monde 2014. Pourquoi éventuellement? Eh bien, parce qu'ils ne sont pas encore sûr d'y participer mais je vais y revenir dans la 3e partie...
Le joueur
Chicharito, dit Javier Hernandez, a été le grand bonhomme de sa sélection. Discret face au Brésil, il a haussé son niveau de jeu face au Japon et à l'Italie. On a aussi pu voir Giovani dos Santos dans ses oeuvres puisque le duo a bien marché. Révélés lors de la Coupe du Monde 2010 avec notamment un match face à l'équipe de France (victoire 0-2 du Mexique), ils ont une nouvelle fois prouvé que l'avenir de la sélection mexicaine était assurée (même si ils n'ont pas le poids offensifs d'un Balotelli ou d'un autre). En effet, ils ont l'air fragile sur le terrain et paraissent esseulés sur le front de l'attaque des Los Tricolores. Avec trois buts à la clé, il a permis de sauver l'honneur de son équipe en remportant le dernier et seul match de la compétition face au Japon.
Et maintenant?
Seulement troisième de la zone CONCACAF derrière les Etats-Unis et le Costa Rica, le Mexique déçoit. Même s'ils sont pour l'instant qualifiés (les trois premiers directement, le quatrième dispute un barrage contre le vainqueur de la zone Océanie), ils sont à portée de l'Honduras et du Panama, respectivement à un et deux points des mexicains. Sauf cataclysme, ils devraient donc revenir au Brésil en 2014 mais prudence donc. Les prochaines rencontres seront contre l'Honduras, les Etats-Unis, le Panama et le Costa Rica.
L'Uruguay a la poisse
Les uruguayens n'auront décidement pas eu de chance lors de cette phase finale... Défait face au Brésil dans les denières minutes après un but de Paulinho sur un corner de l'inévitable Neymar, ils ont de nouveau échoué au porte de la troisième place face à l'Italie après la séance des pénalties. Ils avaient pourtant bien mal débuté la compétiton avec une défaite face à l'Espagne mais où on avait pu voir un magnifique coup-franc de Luis Suarez. Par la suite, deux victoires face au Nigéria et Tahiti leur avait assuré la deuxième place du groupe B. La demi-finale les opposait donc au pays organisateur. Deux nations d'Amérique du Sud rivales. Et la partie était très équilibrée et même légèrement à l'avantage des coéquipiers de Muslera. Pour la première et seule et unique fois de la compétition, le Brésil n'arrivait pas à enflammer le début du match en raison du gros pressing imprégné par l'Uruguay. Contre le court du jeu, elle prenait l'avantage juste avant la pause alors que les joueurs de Tabarez avaient obtenu un pénalty arrêté par Julio Cesar. Cruel pour les hommes du Maestro (Oscar Tabarez, le sélectionneur). Et c'est Cavani en sauveur qui a égalisé dès le retour des vestiaires. Le moins que l'on puisse dire c'est que c'était totalement mérité. Tout cela est partit d'une mauvaise relance de Thiago Silva, assez rare pour qu'on le souligne. Malheureusement, alors qu'on semblait se diriger vers une prolongation inespérée pour le Brésil totalement dominé, Paulinho s'est muet en sauveur des Auriverdes. Puis dans la petite finale face aux italiens, La Celeste est parvenu à revenir au score par deux fois grâce à El Matador qui a signé un doublet dont un magnifique coup-franc qui a pris à défaut la légende Gianluigi Buffon. Ils se sont ensuite inclinés lors de la séance des tirs au but grâce au portier italien qui a arrêté les pénalties de Forlan (peu en réussite dans cet exercice sur la compétition), Caceres et Gargano. Un magnifique coup-franc pour ouvrir et clôturer l'aventure uruguayenne lors de cette 9e édition de la Coupe des Confédérations.
Le joueur
Cavani est assurément LE meilleur joueur de La Celeste. Il était partout ! En défense, en attaque, on avait même parfois l'impression qu'il y avait plusieurs Cavani sur le terrain, pour vous dire ! C'est aussi le marchand de sable de cette équipe. Pourquoi? Eh bien parce qu'il a permis à sa sélection de croire à des qualifications ou à des victoires, il leur a vendu du rêve. Impressionnant physiquement et techniquement, il a marqué trois fois. On peut aussi remarquer que ces trois buts ont été inscrits lors de la phase finale de la compétiton. Il répond donc toujours présent lors des grands rendez-vous ! Le nombre d'interseptions dans sa moitié de terrain et sa surface de réparation, c'est tout simplement impressionnant ! Dix ballons récupérés pour un attaquant c'est pas si mal non? De quoi envisager une reconversion au poste d'arrière gauche? Pas sûr que son nouvel entraineur (Mourinho à Chelsea?) soit d'accord.
Et maintenant?
Les joueurs de La Celeste se sont rassurés et ont rassuré leurs supporters. Cinquième de la zone Amérique du Sud et donc qualifié (pour l'instant) pour un barrage contre le vainqueur du barrage de la zone Asie, l'Uruguay doit assurer cette place car le quatrième pointe déjà cinq points. Rejoindre le Chili s'annonce donc difficile... A noter qu'il reste quatre matches.
Vaillante Italie
Un point déjà. Buffon a été à son niveau tout comme le milieu de terrain. En revanche, grosse déception de la part des défenseurs et des attaquants (certes Balotelli était blessé mais bon...). La Squadra Azzura a terminé la compétition au bout du rouleau. Avec deux séances de tirs au but en deux matches, les coéquipiers de Chiellini sont donc heureux d'être enfin en vacances. Avec une deuxième place dans le groupe A, les italiens ont failli face au Brésil dans le troisième et dernier match de poule dans une rencontre qui faisait figure de petite finale du groupe. Dans l'ensemble, la défense était déjà en vacances. On a pu le voir contre le Japon où ils ont encaissé trois buts après avoir été mené 2-0. Finalement ils s'en sont sortis avec un but en fin de rencontre de Giovinco. Abate et Balotelli ont dû quitter le navire prématurement après leurs blessures tandis que le stratège, le métronome, Pirlo a peu joué lors de la phase finale. Les Azzurri ont ensuite joué leur place en finale face à l'Espagne. Dominateur durant une grande partie de la rencontre, les italiens ont cédé physiquement lors de la prolongation. Sans un grand Casillas, Maggio aurait pu ouvrir le score à deux reprises. Mais c'est finalement, Bonucci, le héros malheureux... Son pénalty s'envolant dans le ciel du Maracanã. Face à l'Uruguay, bis repetita. Seul changement, les buts. En effet, les coéquipiers de Diamanti sont par deux fois passés devant au tableau d'affichage. Mais l'Uruguay est à chaque fois revenu au score et s'est ainsi offert une prolongation. Ils ont ensuite profité du manque de fraîcheur physique de leurs adversaires pour tenter le tout pour le tout. Sans un grand Buffon, l'Uruguay aurait sans doute remporté la petite finale. Mais le portier, en course pour le titre de recordman de sélection, a repoussé toutes les tentatives des attaquants. Durant la séance des tirs au but, il a véritablement était le grand héros en stoppant par trois fois les tentatives des uruguayens. Peu en réussite face aux espagnols, il s'est donc bien rattrapé face à l'équipe d'Oscar Tabarez.
Le joueur
Cela aurait pu être Pirlo, Giaccherini (qui fut pour beaucoup une belle surprise), Balotelli (s'il ne s'était pas blessé), Buffon ou encore Candreva, qui aura été très remuant sur son côté gauche. Mais c'est finalement De Rossi, le second métronome italien et joueur de la Roma qui m'aura convaincu. Avec la présence trop intermittente de Pirlo, c'est lui qui a eu les clés du milieu de terrain. Il a régulé le jeu, soulagé ses coéquipiers et a marqué un but qui a relancé son équipe face au Japon.
Et maintenant?
Première de son groupe de qualification, l'Italie devrait officiellement valider son billet pour 2014. Ils ont montré une force de caractère qui pourrait se révéler très utlie à l'avenir. Nul doute qu'ils reviendront au Brésil avec un esprit de revanche. Ils vont désormais pouvoir se consacrer à un repos amplement mérité.
L'Espagne a du travail
Dans une poule largement à sa portée, l'Espagne a survolé son groupe avec une victoire historique face à Tahiti (10-0). C'est lors de la phase finale que les choses se sont corsées où on a sentit la domination stérile, désormais récurrente, de la Seleccion. Seul une poignée de joueurs ont fait honneur à leur rang : Iniesta, Pedro, Navas (certes remplaçant), Ramos et Pique (qui a retrouvé son niveau après un passage à vide). Casillas a été un peu en dessous de son niveau même si ses performances sont restées plus que correctes. Néanmoins, c'est sur une erreur de sa part que le Brésil ouvre le score très tôt dans le match. Il se jette par terre plutôt que sur le ballon et Fred parvient à envoyer le ballon au fond des filets. Nous y reviendrons cependant très vite. La performance des attaquants reste mitigée puisque Torres et Villa ont marqué un quadruplet et un triplet face à l'équipe la plus faible de la compétition. Mais seul Torres est parvenu à tirer son épingle du jeu même si cela reste très insuffisant. Deux éclairs. Sa tête face au Nigéria peu de temps après son entrée en jeu (c'est cela qui lui a valu sa place de titulaire par la suite). Le deuxième, c'est face à l'Italie, avec son magnifique contrôle dans la surface de réparation, sa feinte de corps, sa roulette et sa frappe instantanée du pied gauche qui a frôlé le montant gauche de Buffon. Et c'est tout. Il a pris ses responsabilités comme l'ensemble des joueurs de son équipe lors de la séance de tirs au but. Mais victoire poussive et qualification pour leur première finale de la compétition. Cela rappelerait presque le quart de finale entre les deux nations où la sélection ibère était sortie vainqueur au bout de la séance des pénalties. Place à la finale où elle a touché le fond. Cela faisait bien longtemps que l'on n'avait pas assisté à une aussi piètre prestation de la part des espagnols. Depuis la défaite face à la France (3-1) durant la Coupe du Monde 2006 en Allemagne? (ndlr : l'Espagne s'était inclinée face à la Suisse en 2010). Une erreur de Casillas dès la 2e minute change les choses et met le doute dans la tête des joueurs de Vicente del Bosque. L'avantage psychologique est en faveur du Brésil... Un but avant et après la pause mettra un terme aux espoirs de la Roja. Et pourtant à la 41e, Mata trouve Pedro après une belle passe de son partenaire de club, Torres. Le barcelonais enroule sa frappe trompant Julio Cesar... Mais pas David Luiz qui effectue un retour inespéré et sauve son équipe en taclant le ballon qui passe au-dessus de la transversale. Quelques instants plus tard, la punition de Neymar, avec un boulet de canon. Casillas ne peut rien faire... Si Pedro avait égalisé cela aurait peut être inversé les choses. Le score de deux buts à zéro à la mi-temps, s'est ensuite alourdi avec un troisième but signé Fred, pour un doublet. La Seleccion a ensuite obtenu un pénalty grâce à Jesus Navas. Sergio Ramos s'en est chargé et a expédié le ballon à ras du montant droit du portier brésilien. Maintenant une question. Por que Ramos? Pourquoi Ramos s'est chargé du pénalty alors que la Roja compte dans ses rangs Xavi (le tireur habituel de coup-franc), Iniesta, Navas ou encore Torres? Qui sont censés être à l'aise avec le ballon au vue de leur habilité balle au pied. Personnellement, dès que j'ai vu Ramos se présenter, je me suis rappelé la demi-finale de Ligue des Champions 2012. Bayern-Madrid. Durant la séance de tirs au but, l'espagnol expédie son tir dans les nuages... Il faudra que l'on m'explique... Bref, leur dernier espoir s'est définitivement envolé à cet instant. Pedro s'est procuré une balle de but sur un centre en retrait de Navas et Villa n'est pas parvenu à tromper le portier auriverde malgré une belle frappe enroulée. Par la suite, les brésiliens se sont contentés de gérer le score. Ah oui, j'oublais ! Le carton rouge de Pique, tout à fait justifié. Même si un carton jaune aurait pu être suffisant.
Le joueur
Assurément le meilleur joueur de la Roja. Il n'a pas été transcendant mais on peut mettre cela sur le compte de la fatigue. Son fameux enchainement, contrôle-roulette (le dos en appui sur le défenseur), perforation de la défense et passe en profondeur dans l'intervalle fait toujours beaucoup de dégâts. L'absence de Xabi Alonso a obligé del Bosque à placer Xavi à côté de Busquets tandis que le lutin espagnol était repositionné en milieu offensif (ndlr : il joue d'habitude plus sur le côté gauche). Il a effectué le plus grand nombre de passes pour un ratio de 86%. Néanmoins, le collectif est toujours mis en valeur face aux performances individuelles.
Et maintenant?
La défaite de l'Espagne face au pays organisateur à moins d'un an de la Coupe du Monde qui se tiendra au Brésil intervient au meilleur moment (ou au pire selon les points de vue). Une remise en question est nécessaire mais elle l'était déjà depuis un petit moment et j'y reviendrai dans un prochain article consacré sur la Roja. Ils ont subi une bonne leçon dont ils devront s'inspirer afin de ne plus retomber dans leurs travers et espérer faire un quadruplet Euro-Coupe du Monde-Euro-Coupe du Monde historique. Dans un sens, il vaut mieux perdre cette finale que celle de la Coupe du Monde, vous ne croyez pas? D'autant plus que jamais le vainqueur de la Coupe des Confédérations n'a remporté la Coupe du Monde. Le Brésil va donc tenter de mettre fin à cette malédiction. Maintenant, ils savent ce qu'ils doivent travailler. Des accidents arrivent, ce ne sont pas des machines, il fallait bien que un jour ou l'autre, la formation de Vicente del Bosque s'incline. Ce sont des hommes et ils doivent faire face à un manque de fraicheur physique. Il ne va donc pas falloir s'endomir sur ses lauriers puisque la Roja retrouvera la Finlande le 6 Septembre (ndlr : les finlandais avaient réussi l'exploit de ramener le match nul d'Espagne). Alors la question que l'on peut désormais se poser et à juste titre est : Est-ce que la défaite face au Brésil va laisser des traces ?
Le Brésil ne l'a pas volé
C'était un véritable test pour les quintuples Champions du Monde et celui-ci a été relevé haut la main. A domicile, le Brésil voulait constater le chemin qui lui restait à faire à moins d'un an de SA Coupe du Monde. Bilan? On est bouche bée. Leurs performances durant les matches amicaux n'ont rien à voir avec les performances de la Coupe des Confédérations. Et la victoire finale est tout sauf immérité. La démonstration en phase de poules notamment face à l'Italie, la vice-championne d'Europe, a donné un avant-goût à l'Uruguay et à l'Espagne. Le Brésil qui était considéré comme le deuxième favoris de la compétition derrière l'Espagne a montré à tout le monde qu'il faudrait bel et bien compter sur lui en 2014. Ils sont fin prêts et on peut à juste titre se demander si le Brésil est le grand favoris devant l'Espagne désormais. Finalement, le seul adversaire qui a donné du fil à retordre à la sélection de Luiz Felipe Scolari aura été l'Uruguay. On ne va pas revenir sur tous leurs matches puisque je l'ai déjà fait précédemment. En revanche, je vais revenir sur la stratégie mise au point par le sélectionneur. Tout d'abord, les brésiliens ont eu le brin de réussite qui sourit habituellement au champion. Ils auront souvent marqué à des moments cruciaux et permis de faire la différence. A l'aide d'un pressing de chaque instant, ils auront empêché les premières relances des équipes adverses et ainsi ils ont pu récupérer le ballon rapidement et lancer des contres assassins. Luiz Gustavo et Paulinho abattait un travail énorme à la récupération. Une fois le ballon récupéré, c'était la première rampe de lancement de la Seleção. Le douzième homme aura également été un élement clé dans l'obtention du titre. L'hymne brésilien aura été un spectacle à chaque retentissement dans les stades. Les joueurs devaient en avoir des frissons surtout lorsqu'ils le chantaient a capella. La communion de tout un peuple avec leurs joueurs a démontré le lien qui s'était tissé entre eux. Rappelons qu'avant la compétition, ils étaient très critiqués mais le public a su les transcender et à les pousser à donner le meilleur d'eux-même. Parfois à la limite de la régulière notamment face à l'Italie où toute la première mi-temps a été interrompue par de nombreux coups de sifflets. Ils ont utilisé des moyens à la limite de la régulière. Ils venaient au contact pour faire mal, il faudra qu'ils gomment ce détail pour 2014. La nervosité dont ils ont fait preuve lors du match face à l'Italie s'est propagée face à l'Uruguay (dans une moindre mesure) et face à l'Espagne où les joueurs ont failli en venir aux mains à deux reprises. Durant le match face à l'Italie, le premier gors test dans cette compétition, il y a eu beaucoup de fautes et face à l'Uruguay c'était panique à bord. Cependant face à l'Espagne, ils ont su démarrer la rencontre tambour battant et ouvrir le score rapidement. Cela les a mis en confiance pour toute la durée du match. Oscar a, lui, disputé son 87e match lors de la finale. Fantastique face à l'équipe de France, il a par la suite été moins en vue. Il a ressorti la tête de l'eau durant la finale avec cette passe décisive à destination de son meilleur ami, Neymar. On peut néanmois comprendre sa baisse de régime.
Le joueur
Neymar... Il va enflammer l'Europe lorsque la Liga 2013-2014 débutera. Le jeu brésilien penchait côté gauche et on peut le comprendre à la vue du talent qu'ils possèdent. L'association Fred-Neymar a fait des merveilles. Une seule image permet de le démontrer. Le premier but face au Japon. Remise de la poitrine de l'ex-lyonnais et demi-volée du néo-barcelonais en pleine lucarne. Même s'il a tendance à tomber pour rien, il fera de gros dégâts en Europe et principalement en Liga du côté de la Catalogne. Il a balayé les doutes qui existaient à son encontre de la plus belle des manières.
Et maintenant?
Avant la compétition, l'Espagne était le grand favoris de la Coupe du Monde mais désormais, le Brésil l'est encore plus grâce à sa victoire nette et sans bavure (3-0). La compétition a apporté des garanties au sélectionneur qui a enfin dégagé une équipe type. Contrairement à l'Espagne qui n'a pas su saisir les opportunités lorsqu'elles se présentaient, le Brésil s'est montré ultra réaliste. Elle a su provoquer le coup de pouce du destin. Les prochaines rencontres les opposeront à la Suisse, au Portugal et à l'Argentine, respectivement le 14 Août, le 10 et 18 Septembre. Deux autres tests grandeur nature pour la formation Auriverde.
Bilan
Cette compétition a été riche en enseignements. On craignait que les sélectionneurs ne la jouent pas à fond et ne mettent pas les titulaires habituels. Que nenni ! Les différentes formations en savent un peu plus à moins d'un an de la Coupe du Monde. Les favoris connaissent leurs forces, leurs faiblesses et les choses à améliorer. On a eu droit à 68 buts soit un ratio de 4.25 buts par match. Le dernier carré était un grand cru avec 12 Coupes du Monde. Une pour l'Espagne, cinq pour le Brésil, quatre pour l'Italie et deux pour l'Uruguay. Avec à la fin, une finale de rêve. Celle que tout le monde attendait. La dernière confrontation entre les deux équipes datait du 13 Novembre 1999 et un match nul 0-0. L'Espagne a perdu son premier match officiel depuis trois ans. Cette compétition a été riche en événements. Notamment avec la première utilisation de la vidéo sur la ligne de but. Historique. Elle a été employée lors de Italie-Uruguay afin de savoir à qui serait accordé le premier but. Le Brésil est d'ores et déjà favori pour la prochaine Coupe du Monde. L'Espagne a marqué tous ses buts lors des phases de poules et le Brésil a toujours marqué au moins deux buts. Voilà pour les anecdotes.
Concernant l'arbitrage, on peut dire qu'il n'a pas été mauvais. Même s'il y a eu quelques erreurs de la part des hommes en noir, les erreurs sont humaines non? En revanche, la faiblesse dont ils ont fait preuve avec le Brésil est inadmissible. Björn Kuipers, l'arbitre de la finale, a été tendre avec la Seleção. Mes arguments? Le Brésil n'a reçu aucun carton alors que le degré d'agressivité était bien au-dessus de ce qui devrait être autorisé. A plusieurs reprises, l'arbitre a menacé Oscar et Paulinho. L'Espagne a récolté deux jaunes et un rouge. Le rouge étant plausible, le carton de Ramos l'est moins de même que celui de Arbeloa qui prend un jaune alors que c'est sa première faute. Il a facilité la tâche aux brésiliens en handicapant la Seleccion. Neymar et Marcelo ont grandement contribué à ces injustices puisqu'ils ont fait en sorte de mettre du piquant. Marcelo provoquait sans arrêt les ibères par des coups inutiles et des mots doux tandis que Neymar s'essayait à des sauts dans différentes positions. Je veux bien que l'on me sorte qu'il n'a pas un physique de déménageur mais bon c'est du football, pas de la danse classique. Il va être reçu en Espagne...
On a eu droit à une compétition riche en buts et on devrait assister à une Coupe du Monde de folie. On en a l'eau à la bouche grâce aux prémices de la grande fête qui va battre son plein jusqu'en 2016 (date des Jeux Olympiques).
Ballon d'Or adidas
Ce trophée récompense le meilleur joueur de la compétition. Et c'est bien évidemment Neymar qui le remporte ! Suivit d'Andrès Iniesta et de son compatriote Paulinho.
Soulier d'Or adidas
Celui-là est attribué au meilleur buteur de la compétition. C'est Fernando Torres qui le remporte devant Fred qui a marqué autant de buts mais en plus de matches.
Gant d'Or adidas
Comme vous vous en doutez, cette distinction récompense le meilleur gardien. Et Julio Cesar le remporte. C'est bien normal puisqu'il a encaissé le moins de buts. Trois au total ! De plus, il a stoppé le pénalty de Diego Forlan et a contribué à la qualification en finale du Brésil au dépend de l'Uruguay.
Prix du Fair-Play
L'Espagne remporte ce prix comme bien souvent avec 6 cartons jaunes et un rouge.
Voici l'équipe type de la compétition
Daniel Alves : Le latéral droit du FC Barcelone aura été à son niveau et aura mis à contribution les défenses et les attaquants adverses. Grâce à ses montées, il aura créé le surnombre à de nombreuses reprises.
Sergio Ramos : L'espagnol a loupé un pénalty face au Brésil. Cela ne l'empêche pas d'être dans l'équipe type de cette Coupe des Confédérations. Ils étaient nombreux à postuler pour cette place (Thiago Silva, Chiellini, Pique) mais le madrilène a été très présent durant toute la compétition. Notamment sur les corners. Dommage qu'il n'ait pas marqué. A noter qu'il a contribué à la qualification de son équipe pour la finale.
David Luiz : Le défenseur de Chelsea (peut être plus pour longtemps) a livré de gros matches. Il s'est beaucoup donné physiquement (notamment face à Balotelli) et s'est cassé le nez lors de la première mi-temps face au Mexique. Il a tenu à jouer la compétition même blessé. Quand je vous disais qu'il était un gros dur ! Il a aussi permis à son équipe de rester en tête en dégageant la tentative de Pedro.
Marcelo : Le latéral madrilène a profité de son côté gauche et de Neymar pour crever l'écran. De plus, Jordi Alba & Co ont été en-dessous de leurs performances habituelles.
De Rossi : Le métronome de la Squadra Azzurra a profité du faible temps de jeu de Pirlo pour prendre ses responsabilités. Il prouve une nouvelle fois que du haut de ses 29 ans, il est encore un des meilleurs à son poste.
Paulinho : Avec Luiz Gustavo, ils ont abattu un travail énorme devant la défense. Un gros pressing et une agressivité parfois à la limite ont empêché les adversaires de jouer leur propre jeu.
Iniesta : Le lutin espagnol a été un des seuls de la Seleccion à surnager. Sans lui, les espagnols auraient pu repartir avec une plus grosse valise. Ses perforations et ses passes ont à chaque fois donné du fil à retordre aux équipes adverses. Il a bien mérité du repos.
Cavani : El Matador devrait faire le bonheur des Blues avec qui il devrait normalement s'engager. Il a eu un apport incroyable autant défensivement que offensivement. Et a permis à son équipe de croire en ses rêves.
Neymar : Voilà le meilleur joueur de la compétition. Malin, retord, mesquin, il a souvent eu la complaisance des arbitres. Un plus qui lui sera utile en Europe. Néanmoins, à part ses nombreux défauts, il est incroyable. Il sait tout faire, du gauche, du droit, coup-franc... Il a rassuré les supporters brésiliens et barcelonais et a ainsi fait taire tous ses détracteurs. Ce grand talent s'affirme de plus en plus et a mis un terme à toutes les critiques qui commençaient à faire leurs apparitions.
Fred : L'ex-lyonnais s'est reveillé au meilleur moment. Lors de la phase finale de la compétiton, il a fait trembler les filets par cinq fois (deux face à l'Italie et à l'Espagne et un face à l'Uruguay). A 29 ans, il a prouvé à son sélectionneur qu'il avait eu raison de lui faire confiance.
Quelques tweets qui résument parfaitement la physionomie de la finale
L'Espagne ça devient comme le Barca, ils sont de plus en plus prenables. L'Italie c'était Paris et le Brésil c'est le Bayern mdr
— Blazy (@Blazy_B) June 30, 2013
Bresil - Espagne = Bayern - Barça
— Alex امید (@AlxIrn) June 30, 2013
A ne pas manquer
Dès ce soir, vous pourrez me retrouver afin de parler de la Coupe des Confédérations version 2013 qui vient de se terminer ! Soyez nombreux à poser vos questions sur le compte twitter de Vavel France. A ce soir donc, 20h30 ! Vous pourrez posez vos questions dès 19h30 sur twitter.