Cesare Prandelli avait pour cela fait tourner l’effectif pour mobiliser les hommes qui devaient se montrer, Paletta accompagnait Bonucci en défense centrale, Darmian, jeune latéral du Torino était titulaire tout comme Verratti dans un rôle d'électron libre. Ciro Immobile et Giuseppe Rossi pour l'animation offensive.
L'équipe qui débute le match avec celle qui le termine, après les six changements du Mister.
La partie démarre fort, les jeunes italiens impriment le rythme et se trouvent facilement, la première réelle occasion interviendra à la 5e minute de jeu, une frappe lourde du milieu de terrain de la Juventus, Claudio Marchisio. Le match s’arrêtera plusieurs minutes ensuite, Riccardo Montolivo sortira sur civière, une attelle à la jambe, un énorme coup dur : "J'ai senti quelques chose se casser" déclare-t-il en sortant. Par conséquent, le match perd d’intensité, les irlandais tenteront d’en profiter mais le coup-franc de Pilkington est bien repoussé par Sirigu à la 22e. Ces mêmes irlandais vont progressivement accélérer et mettre en danger les transalpins avec une possession du ballon intéressante et une bonne mobilité des joueurs offensifs. Il faudra un nouveau sauvetage de Sirigu à la 34’ pour éviter l’ouverture du score après une bonne tête de McGeady. La sale soirée continue niveau blessures puisqu’Aquilani, qui avait remplacé Montolivo, est obligé de sortir au bout de 38 minutes après un choc à la tête, énorme malchance. Rien à signaler dans cette fin de première période marquée par la blessure de Montolivo.
En seconde période, ce sont encore les hommes Martin O’Neill qui font frémir les travées du stade de Fulham, sans trouver l’ouverture. C’est pourtant les italiens, sur une action bien menée, qui penseront ouvrir le score mais Ciro Immobile sera signalé hors-jeu (55e). Les rentrées consécutives de Cassano puis de De Rossi à l’heure de jeu feront du bien à une Nazionale qui retrouvera des couleurs. A la 66e, Marchisio manquera de trouver la faille, on retrouve une Italie séduisante. L’Irlande n’est cependant pas morte et les équipes se répondent coup pour coup sans parvenir à faire la différence. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé, Stephen Quinn trouvera la barre transversale italienne à la 78e avant une énième parade de Salvatore Sirigu sur une frappe de McClean, le portier parisien est décidément l’homme du match. Ce fut la dernière alerte de la partie, le score restera de 0 à 0.
Que retenir ? Les parisiens Sirigu et Verratti ont fait un gros match, le second a sûrement gagné sa place pour le Brésil. Malheureusement, Montolivo a dit adieu à ce Mondial, la fracture du tibia est confirmée quelques minutes après le coup de sifflet final, c’est sans doute le principal fait du match. Derrière, les latéraux auront fait un travail sérieux ce qui n’est pas vraiment le cas de la charnière centrale qui n’aura pas rassuré, Paletta notamment. Devant, les attaquants auront eu peu de ballons à négocier, Antonio Cassano sera apparu comme le plus dangereux des joueurs offensifs. Prandelli donnera la liste pour le Brésil demain, dimanche, il y prévoit 24, voire 25 joueurs, au cas où il y aurait un blessé, plusieurs joueurs sont considérés comme fragiles. Prochain rendez-vous pour l’Italie mercredi avec la réception du Luxembourg à Pérouse.