Prandelli avait mis les joueurs du banc sur la pelouse ce dimanche. Une première pour Mattia Perrin, Ranocchia en défense centrale alors qu'il devrait rentrer au pays s'il n'y a pas de blessures puisqu'il est le joker du groupe italien, un milieu de terrain remodelé à trois et une ligne d'attaque emmenée par les deux joueurs du Toro, Immobile-Cerci ainsi qu'Insigne.
La composition qui commence le match et celle qui la termine. Le sélectionneur italien a quasiment pu changer l'ensemble de son onze en cours de jeu, seul Darmian aura joué les 90 minutes.
Le match débute sans l’hymne italien, dans une ambiance brésilienne chaude. C’est tout à fait ce qui attend les hommes de Prandelli dimanche prochain. Après quelques minutes relativement calmes dans le jeu, c’est Fluminense qui allume le premier pétard par l’intermédiaire de Diguinho ; sa frappe rapide à ras le sol est dégagée en corner par Mattia Perin, le jeune gardien du Genoa (9e). Les Nrésiliens tiennent bien le cuir pendant que les transalpins usent de longs ballons vers Insigne, sans succès. Le match va s’emballer dans les minutes suivantes, Parolo lance parfaitement Ciro Immobile qui remet pour Lorenzo Insigne placé dans l’axe, 0-1 (21e). Dans la foulée, Chiquino égalise grâce à un centre qui passe devant Perin, l’Italie aura menée au score pendant deux petites minutes. Et ce n’est pas terminé. A la 30e, Insigne tire un coup-franc que va reprendre de la tête le prochain bomber de Dortmund, Ciro Immobile (30e). Le duo est fracassant dans ce début de match. Néanmoins, les Brésiliens sont très rapides et vont recoller au score à peine six minutes plus tard grâce à Carlinhos qui profitera d’une jolie bavure de Perin. Match fou pour ambiance folle. Les joueurs de Fluminense tenteront de faire le show grâce à une technique assez remarquable mais qui ne payera pas, le troisième but n’interviendra pas en première période.
Au retour des vestiaires, le rythme est le même, le troisième but interviendra à la 53ème, signé Immobile. Les Italiens ne s’arrêtent pas là et passent définitivement la seconde en ajoutant un quatrième (toujours Immobile) puis un cinquième (encore Insigne) en seulement deux minutes de jeu (2-5) ! Et alors que Cesare Prandelli change quasiment la totalité de l’équipe, Fluminense en profite pour réduire l’écart, Carvalho inscrit le troisième but de son équipe d’une très jolie frappe. Par la suite, aussi incroyable que cela puisse paraître, plus aucun but ne sera inscrit. Les cadres italiens qui seront entrés en cours de match contrôleront le reste de la partie sans parvenir à alourdir le score, l’objectif étant surtout l’acclimatation ou parvenir à jouer au football dans cet environnement humide et chaud. Objectif accompli, les blancs d’un soir se serrent dans les bras. Le premier match en terre brésilienne est une victoire.
Que retenir ? La victoire est un élément important, la première depuis de très nombreux matchs amicaux. Cette victoire est surtout celle des jeunes joueurs offensifs italiens, des « napolitains » Ciro Immobile et Lorenzo Insigne. Ils auront donné de nombreuses sueurs froides à la défense brésilienne, le show entre la 53e et la 55e aura été éblouissant. Derrière, pas grand-chose à dire, les brésiliens se sont montrés très techniques, très rapides, un football inhabituel en Europe. Le rendez-vous face à l’Angleterre devrait mettre un peu plus en valeur la défense azzurri, même si ce soir, ni Bonucci, Barzagli ou Chielinni n’auront débuté titulaires. Néanmoins, la performance de Mattia Perin est à signaler, le portier du Genoa est loin d’être exempt de tout reproche, surtout sur le deuxième but de Fluminense. La semaine qui débute est maintenant décisive, le premier match officiel du Mondial pointe le bout de son nez, rendez-vous à Manaus, dimanche prochain à minuit pour un Angleterre – Italie tout feu, tout flamme.