Dès le début de la compétition, l'Allemagne était LE concurrent le plus sérieux à la victoire finale avec le Brésil. Si la Seleçao s'est pris les pieds dans le pinceau, et vécut une Coupe du Monde, six-pieds sous terre, preuve qu'aujourd'hui, l'Allemagne a réussi à faire émerger sa vision pour soulever, en 2014, ce titre tant attendu par l'Allemagne.
La machine allemande
L'Allemagne a fait le Mondial parfait : certes, sans avoir gagné avec la manière, notamment dans les confrontations contre le Ghana (2-2), l'Algérie (2-1) ou la France (1-0); la Mannschaft aura réussi à gérer les performances compliquées et les très bonnes performances, notamment son premier match contre le Portugal (4-0) ou contre le Brésil (7-1). Au final, cette Allemagne a la classe, et contre cette équipe d'Argentine, l'Allemagne a su être patiente, face à ce bloc. Dans cette équipe, aucun joueur ou presque n'a véritablement déçu. On peut citer Mevlut Özil, auteur d'une Coupe du Monde, très decevante, mais dans le reste, collectivement, l'Allemagne a mérité son titre.
La génération Lahm récompensée
Dire que cette génération de joueurs a emergé dès la Coupe du Monde 2006, où l'Allemagne a été éliminée en demi-finale. Finalement, au fil des années, le collectif est devenu un véritable puzzle de joueurs complémentaires, Philip Lahm en est le parfait représentant : devenu un très bon latéral droit, avec une sérénité défensive et offensive à couper le souffle. Bastian Schweinsteiger est devenu indispensable au sein de cette Mannschaft, d'ailleurs, auteur d'une grosse performance en finale, prenant des coups, mais n'abdiquant jamais. Cette équipe a le jeu dans ses pieds. Que dire de Thomas Müller, décisif à 5 reprises, sauf en finale. Mais, c'est sur le banc que les talents sont bruts : Mario Götze, décisif dans les prolongations de la finale, Schurrle, voire Kramer ont montré que le football allemand allait bien, très bien. Et cela, c'est un travail en amont, réalisé par Joachim Löw. L'Allemagne ne semble pas rassasier et compte créer la même domination footbalistique, comme l'avait fait l'Espagne de 2008 à 2012.
Joachim Löw : son travail de l'ombre
Toujours régulier, jamais récompensé. Voilà un peu les mots de cette équipe, depuis que Löw a repris le flambeau de la sélection. Après une défaite en finale en 2008 contre l'Espagne, l'Allemagne a appris de ses erreurs. Elles furent nombreuses, notamment en défense, où l'Allemagne a pris l'eau en 2012 contre l'Italie (2-0). Mais, depuis, Löw, pourtant critiqué, pour son manque de résultats, a choisi son Allemagne, préférant le vieillissant Klose au buteur Mario Gomez. Mais, finalement, son travail a surtout été réalisé en interne : comment gérer l'égo et la motivation de joueurs qui jouent, pour la plupart au Bayern Münich, à Dortmund? Finalement, le travail a payé pour le sélectionneur allemand. Une belle aventure pour l'ancien adjoint de Jürgen Klinsmann qui a, aujourd'hui, peut-être la meilleure génération de joueurs allemands de tous les temps.